Culture : Le Festival Transe Poétique rend hommage à Ida Faubert

L’association culturelle Loque Urbaine a annoncé la tenue de la deuxième édition du Festival Transe Poétique qui se déroulera du 8 au 10 septembre prochain, entre Port-au-Prince et Cap-Haïtien, après deux années d’absence en raison de la situation socio-politique du pays. Cette année, le Festival qui donne une grande place à la poésie compte rendre hommage à la poétesse, romancière et militante féministe Ida Faubert (1882-1969), d’où l’appropriation de sa phrase :« Et voici déjà des fleurs », comme principal slogan de cette manifestation culturelle.

« En ce moment même, des voix se lèvent un peu partout dans le pays contre l’inertie du gouvernement. Et c’est dans ce geste que nous voulons prendre corps, c’est cela que nous voulons célébrer. C’est en ce sens que nous avons pris pour pancarte ces mots d’Ida Faubert, poétesse à l’honneur cette année, comme une manière d’embrasser le beau printemps de la révolte que nous espérons et portons toujours : « et voici déjà des fleurs », peut-on lire dans un communiqué acheminé à la rédaction du journal signé par le directeur artistique du festival Jean D’Amérique.

Toute une panoplie d’activités est prévue pour cette édition du Festival Transe Poétique, à savoir des projections de courts-métrages, des performances poétiques, des lectures-spectacles, une exposition photographique et poétique, etc. Des artistes, écrivains et professionnels de disciplines diverses y prendront part. Parmi eux : la poétesse Adlyne Bonhomme, la comédienne Gaelle Bien-Aimée, le poète et performeur Ricardo Boucher, la comédienne et journaliste Daphena Rémédor, le poète Eliphen Jean, la metteure en scène Schebna Bazile, le photographe Yves Osner.

Née à Port-au-Prince le 14 février 1882 et morte à Joinville-le-Pont le 23 juillet 1969, Ida Faubert, fille de l’ancien président haïtien Lysius Salomon, est romancière, poétesse et militante féministe. Après s’être installée à Paris en 1914, elle a ouvert son propre salon littéraire, s’est liée d’amitié notamment avec la poétesse Anna de Noailles et a fréquenté les mouvements surréalistes, féministes et lesbiens de l’époque. Membre du mouvement littéraire La Ronde, elle a notamment reçu le prix Jacques-Normand de La Société des Gens de Lettres en 1939 pour son recueil de poèmes intitulé Cœur des îles.

Fondée le 9 janvier 2017, « Loque Urbaine est une association culturelle ayant pour but de mettre en lumière et en dialogue différentes formes artistiques contemporaines, notamment sur le terrain de la poésie », a poursuivi la note tout en soulignant que cette structure est « née de la rencontre d’artistes et médiateurs culturels de divers horizons, qui travaillent dans la marge, loin de la page désuète des formes courantes ». Voulant instituer une dynamique d’échanges entre les artistes et médiateurs du secteur culturel, Loque Urbaine dit compter encourager l’émergence de nouveaux discours et la pratique de nouvelles démarches artistiques.

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