Dans le cœur des proches des danseurs, la douleur du drame reste vivante

Dans la résidence familiale de Nancy Dorléan et de Sébastien Petit, les 2 jeunes retrouvés calcinés à Tabarre, la douleur reste vive. Les témoignages concernant les expériences vécues avec ces danseurs brutalement assassinés, sont poignants.

Pour la famille, proches et ami(es) des deux victimes, les jours se suivent et se ressemblent. Depuis la découverte le 24 juin dernier, des deux cadavres, les cicatrices peinent à se refermer et la douleur s’intensifie dans les cœurs. En remontant le vécu, le quotidien de ces deux jeunes fauchés par la violence aveugle, la vie des parents a profondément bouleversé.

‘’Tous les matins, Nancy Dorléan s’exhibait. Ensemble, on mettait de la musique et tout le monde se mêlait de la dance. C’est comme dans un rêve de voir partir ma cousine’’, gémit Néissa Saint-Louis.

C’est comme remuer le couteau dans la plaie des souvenirs douloureux, en évoquant le passé de Sébastien Petit (20 ans) parti également en répétition avec sa complice Nancy Dorléan (25 ans), mardi 23 juin. Le père du jeune souligne une souffrance insurmontable endurée par la famille entière, alors que la mère de la victime reste plongée dans l’affliction. Bélony Pyrrhus exige à la justice d’approfondir son enquête.

‘’L’artiste Misty Jean rapporte avoir déposé Sébastien Petit à Place Saint-Pierre, à Pétion-Ville. Personne ne peut certifier cette thèse. Cependant, quelques jours plus tard, les deux corps vont être repérés à Tabarre, donc il y a anguilles sous roches. J’espère que la justice va s’engager à dégager cet horizon confus’’, espère Bélony Pyrrhus.

L’autre face sombre de l’histoire de cette tragédie se rapporte à l’avis de recherche lancé à l’encontre de Robert Harry Bretous, cité dans le cadre de cette affaire comme premier suspect. Pour les familles des danseurs, les conclusions de l’enquête policière ne sauraient concluantes si d’autres acteurs sont écartés.

Dans la foulée, des amis et des membres de l’école de dance ‘’Dansalou’’ s’apprêtent à saluer le mardi 7 juillet prochain à la Rue de l’Enterrement, la mémoire des deux artistes. Ils envisagent d’offrir un spectacle à la dimension des jeunes talents lâchement assassinés.

HIP / Haiti Infos Pro

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