Demande de relevés d’appels téléphoniques : Ariel Henry sort ses griffes

Le premier ministre de facto Ariel Henry, qui dénonce des petites manœuvres et des menaces ciblant sa personne, prévient que «la vérité finira par jaillir et que lumière sera faite» sur le dossier de l’assassinat du Président Jovenel Moïse.

À l’occasion de la cérémonie de remise officielle, mercredi, de l’Avant-projet de la nouvelle Constitution par le Comité consultatif indépendant pour l’élaboration de la nouvelle Constitution (CCI), le Chef du gouvernement de facto en a profité pour désapprouver certains actes posés dans le cadre de l’enquête. Sans évoquer des noms, Ariel Henry a révélé son intention de s’en prendre à des mains insoupçonnées qui tirent les ficelles dans l’enquête sur le meurtre tragique de Jovenel Moïse.

«En dépit des petites manœuvres et des attaques ciblées de certains, la vérité finira par jaillir et justice sera faite», a-t-il laissé entendre.

Moins de 48 après la correspondance du Chef du Parquet de Port-au-Prince, Bedford Claude, adressée au président-directeur-général de la compagnie téléphonique Digicel, Marteen Bouthe, sollicitant des relevés d’appels entre le patron de la Primature et Joseph Félix Badio, le ton est monté d’un cran. Le neurochirurgien Ariel Henry se dit déterminé à voir le dossier aboutir, que les coupables soient trainés en justice pour répondre de leur acte.

«Aucune distraction ne pourra compromettre la volonté inébranlable de voir les responsables traduits en justice et punis pour leur crime. À bon entendeur salut!», a-t-il conclu.

Fragilisé par les conclusions du rapport du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Ariel Henry a dû également faire face à une levée de boucliers des organisations sociales lui demandant de démissionner en raison des liens présupposés avec Joseph Félix Badio, l’un des présumés complices dans l’exécution de Jovenel Moïse, le 7 juillet dernier.

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