Dépassé par le phénomène du kidnapping, Jovenel Moïse accuse une « main politique »

Alors que le gouvernement de facto est dépassé par le phénomène du kidnapping, à la mode depuis un certain temps, Jovenel Moïse annonce que des mesures seront adoptées en vue de le juguler tant à Port-au-Prince qu’ailleurs. Il souligne également que des personnalités politiques qui alimentent l’insecurité seront poursuivies.

La solution à l’insécurité et aux cas de kidnapping sera bientôt trouvée, annonce Jovenel Moïse qui n’en est pas à sa première annonce du genre. Dans le cadre d’une rencontre avec la presse, ce lundi 1er mars, il a fait état d’un train de mesures devant être adoptées en vue de mettre un terme à la situation d’insécurité qui sévit dans la capitale et dans d’autres villes haïtiennes.

L’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), l’Unite centrale de renseignements financiers (UCREF), la Banque de la République d’Haïti (BRH), le ministère de l’Économie et des Finances (MEF) sont instruits afin de contrôler les transactions douteuses qui sont opérées dans le système financier haïtien, a informé Jovenel Moïse.

D’un ton détendu, le président de facto Jovenel Moïse, affaibli par une mobilisation populaire appelant au respect de la Constitution, prétend attaquer l’insecurité dans un contexte où son entourage est de plus en plus accusé de supporter des gangs qui endeuillent les familles.

Il annonce des dispositions devant permettre de renforcer les contrôles dans les ports, dans les postes douaniers. La Police nationale d’Haiti (PNH) sera instruite pour intensifier les opérations de fouilles dans les entrées maritimes, dans les points frontaliers. Il s’ensuit également, selon Jovenel Moïse, une stratégie innovante visant à régulariser les compagnies de sécurité privée. Le traffic d’armes sera réglementé, a-t-il promis.

Dans la foulée des annonces, Jovenel Moïse, fait état d’équipements sophistiqués devant renforcer la PNH dans le combat contre les actes de kidnapping attendus à Port-au-Prince. Les forces de l’ordre seront à même de se colleter avec les bandits pour un retour à la paix et à la sérénité, soutient Jovenel Moïse.

Aux politiques qu’il accuse de soutenir les chefs de gangs, Jovenel Moïse annonce sous peu que de réponses seront apportées. Des adversaires politiques du régime qui alimentent l’insecurité en supportant des actes criminels, Jovenel Moïse prévient que l’État entend agir pour freiner certaines dérives.

Plus d’une semaine après avoir annoncé la baisse du kidnapping devant le conseil sécurité de l’ONU, Jovenel Moïse est en panne de solution contre ce phénomène qui ronge la société haitienne.

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