Dernier au revoir à Gérard Gourgue, référence dans la lutte pour les droits humains

Le départ du pionnier de la lutte pour les droits de l’homme en Haïti, Antoine Joseph Gérard Gourgue (95 ans) a été salué lors de cet ultime hommage tenu à la paroisse Christ-Roi._

Avant la cérémonie funèbre, des membres de la famille, des proches et des officiels se sont reccuilis devant le cercueil d’Antoine Joseph Gérard Gourgue, drapé du bicolore national. Il ne manquait que la Canne de Saint-Nicolas, qui au fil des obsèques à compléter le décor. Ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, militant de droits humains, ancien ministre de la justice et de la sécurité publique, Gérard Gourgue incarnait le changement à une époque marquée par l’obscurantisme, rappelle l’archevêque métropolitain de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mesidor.

« Il faut toucher au trésor de l’État d’une main tremblante, se référant à Montesquieu qui formulait qu’il faut toucher aux lois d’une main tremblante. En ce jour où nous faisons face à une prolifération des actes de kidnapping, le fondateur de la Ligue haïtienne des droits humains enjoignait la CEH pour dire non au chaos, non à la violence’’, a martelé le prélat.

Rendre justice à l’ancien Bâtonnier Monferrier Dorval, assassiné à Port-au-Prince le 28 septembre dernier, rendra sens aux combats engagés par Gérard Gourgue, a souligné Marie Suzy Legros. La Bâtonnière enjoint le Président Jovenel Moïse à autoriser la composition d’une commission indépendante internationale pour instruire l’enquête sur l’exécution de l’ancien Bâtonnier.

 »La mise sur pied d’une telle commission fera honneur à Gérard Gourgue, apôtre du droit et de la justice sociale. Il n’apprécierait guère que le crime contre un ancien membre de la Basoche soit resté impuni », a défendu Mary Suzy Legros.

Au terme des obsèques, la fanfare des Forces Armées d’Haïti a exécuté des partitions conférant à la cérémonie funèbre son tout caractère national.

H.N / Haiti Infos Pro

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