Des citoyens marchent contre l’insécurité à Port-au-Prince

À l’initiative de plusieurs organisations de la société civile, des milliers de citoyens ont manifesté à Port-au-Prince, ce jeudi 10 décembre, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme, contre la recrudescense de l’insécurité et des violations systématiques des droits humains en Haïti.

Tôt dans la matinée, des centaines de citoyens se sont massés au Champ-de-Mars. Un seul objectif : marcher contre l’insécurité à Port-au-Prince. Ils sont artistes, dirigeants de partis politiques, d’organisations de défense des droits humains, d’organisation de base.

La marche a démarré en plusieurs points avant que les différentes branches se soient fusionnées pour former un cortège de plusieurs milliers de manifestants. Les protestataires ont dénoncé la recrudescence des cas d’enlèvement suivis de libération contre rançon et ont appelé les autorités à instaurer un climat de paix dans le pays ou de jeter l’éponge.

« Nous avons le droit d’être en sécurité dans notre pays », a scandé un manifestant qui a du même coup rejeté d’un revers de main le décret présidentiel qui considère des personnes érigeant des barricades sur la voie publique comme des terroristes. Plusieurs manifestants dont le numéro un du Centre d’Appui et de Recherche en Droits Humains CARDH, Maître Gédéon Jean, ont évoqué des velléités dictatoriales de président Jovenel Moïse, jugé illégitime, incompétent et corrompu.

Des barricades de pneus enflammés ont été érigées sur la chaussée ainsi que des pierres et d’autres objets pour bloquer la circulation. La marche a pris fin tout près du ministère de la justice où des policiers ont fait usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui étaient pacifiques. 

Joubert Joseph/HIP

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