Des décharges en veux-tu en voilà, des personnalités politiques réagissent

Plusieurs personnalités politiques ont réagi le 5 juillet 2021 sur les ondes de Radio Kiskeya sur les décharges accordées par le gouvernement de facto. Si pour André Michel cela montre clairement que le PHTK a vassalisé les institutions du pays, pour Me Camille Leblanc, c’est une mesure contraire à la loi. Les propos de Steven I. Benoit vont dans les mêmes sens, soulignant comment Jovenel Moïse n’a jamais respecté la Constitution.

André Michel est clair là-dessus: le PHTK a déshonoré toutes les institutions du pays. L’avocat croit que tous ceux ayant contribué à la prise de cette décision seront traduits par devant la justice pour répondre de leur acte. Aussi, il dit minimiser le choix d’Ariel Henry comme Premier ministre et rappelle que ce gouvernement est illégal et illégitime, du fait que le mandat de Jovenel Moïse a pris fin depuis le 7 février dernier.

D’un autre côté, l’ancien ministre de la Justice, Me Camille Leblanc, souligne que la décision du gouvernement en place est contraire aux prescrits de la loi. Selon lui, cette action ne vise qu’à faciliter les proches de Jovenel Moïse à acceder au pouvoir.

Parallèlement, l’ex-ministre dit reconnaitre que souvent, les parlementaires font de la déchargé une question politique. Toutefois, il rappelle que cela ne donne pas à Jovenel Moïse le droit de remplacer le pouvoir législatif. Et pour Steven Benoit, ancien sénateur de l’Ouest, la Constitution a déjà traité cette question, rappelant que le droit de donner des décharges ne revient qu’au parlement. Selon lui, le prochain gouvernement légal qui arrivera à la tête du pays rentrera cette mesure inconstitutionnelle.

André Michel, Camille Leblanc et Steven Benoit font partie d’une longue liste de personnalités politiques s’opposant à cette mesure qui, semble-t-il, n’est légale que pour le pouvoir en place et ses proches. Cela confirme les velléités de Jovenel Moïse d’établir sa dictature, de surpasser toutes les institutions, en imposant ses propres règles, sans tenir compte des préscrits de la loi. L’histoire n’aura-t-elle pas à juger ce gouvernement pour ses actions déloyales.

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