Des femmes ont marché contre la dictature et les violences sexuelles

À l’initiative de plusieurs organisations féministes, plusieurs centaines de citoyens en majorité de femmes ont marché à Port-au-Prince, ce samedi 3 avril, à l’occasion de la journée nationale de la femme haïtienne en vue de dénoncer la dictature et les violences sexuelles.

La marche qui a terminé sans incidents a démarré au Carrefour de l’Aéroport. Pascale Solages, coorndonatrice de Nègès Mawon, une organisation féministe, n’a pas mâché ses mots. « Le pouvoir de facto veut organiser un réferendum pour  changer la constitution de façon illégale et organiser des élections malgré l’absence de conditions nécéssaires », a-t-elle avancé exigeant le retrait du président de facto Jovenel Moïse à la tête du pays.

« Nous nous battons contre la dictature, pour le respect de la constitution et pour le droit des femmes, pour qu’elles investissent les espaces de décision », a soutenu la comédienne Magalie Comeau Denis arguant que les luttes féministes doivent être contre toute inégalité sociale.

De son côté, Gaëlle Bien-Aimé a évoqué un ras-le-bol qui dure depuis tantôt trois ans. « Nous sommes dans les rues parce qu’il y a un problème. 35 ans après la journée du 3 avril 1986 nous avons le sentiment d’etre emfermées dans un étau », a-t-elle renchéri.

À noter que les manifestants ont érigé des barricades de pneus enflammés et ont brandi des pancartes avec des slogans hostiles au pouvoir PHTK, jugé incompétent et corrompu, et à la communauté internationale accusée d’afficher un soutien aveugle à l’apprenti dictateur Jovenel Moïse.

Crédit Photo : Edris Fortuné

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