Des organisations de base de l’opposition réclament un audit de la gestion du CEP de Léopold Berlanger
INIBAZM de concert avec Esklave Revòlte, deux organisations de base de l’opposition, ont organisé un sit-in ce jeudi 20 août, devant les locaux de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) en vue d’exiger de cette institution un audit sur la gestion du Conseil Électoral Provisoire de Léopold Berlanger.
Alors que les conseillers électoraux du CEP de Léopold Berlanger ont remis leur démission suite à des appels de certains acteurs politiques, des organisations de base de l’opposition réclament un audit de la gestion de ces conseillers.
« C’est ce CEP qui nous a donné des corrompus au parlement et Jovenel Moïse comme la personne à la personnalité la plus douteuse », a réagi Bléus Robenson, membre de la cellule de communication de Inibazm. « Tous les jeudis nous viendrons protester devant la CSC/CA pour réclamer un audit du CEP », a-t-il annoncé tout en dénonçant la précarité économique dans laquelle la majorité de la population s’enfonce davantage.
« Nous avons tendance à ne pas enquêter sur la gestion des ex-fonctionnaires de l’État même après leur démission », selon le président de Esklav Revòlte, Jean Wilguens Charles, qui regrette que « les coupables ne soient pas poursuivis même quand il y a des cas de corruptions avérées ».
Les protestataires hostiles au président Jovenel Moïse, jugé incompétent et corrompu et qui vient d’être épinglé à nouveau par un rapport officiel dans un vaste stratagème de détournement de fonds publics, munis de pancartes, ont écarté toute possibilité d’aller aux élections avec le Parti Haïtien Tèt Kale qui, faute de consensus politique et de légitimité, peine à trouver des personnalités crédibles pour former un nouveau CEP.
Joubert Joseph / HIP