Des organisations de défense des droits humains dans le viseur du ministre de facto Lucmane Délille

Dans une conférence de presse, ce jeudi 25 juin, au Ministère de la Justice, le ministre de facto Lucmane Délille s’en est pris violemment, sans citer de nom, à certaines organisations de défense des droits humains qui, selon lui, supportent des gangs en voulant faire porter le chapeau au pouvoir PHTK, jugé incompétent et corrompu.

« Nous avons entendu dire que des organisations de défense des droits humains attaquent l’État prétextant que le pouvoir aurait des ramifications avec les gangs, alors que ce sont ces mêmes organisations qui défendent ces voyous quand nous nous apprêtons à les traquer», a déclaré Lucmane Délille, ministre de la justice de facto.

« Je veux que le pays comprenne cet amalgame et ce matraquage médiatique contre le gouvernement. Nous n’avons rien à voir avec les gangs, ni de près ni de loin. Ces organisations supportent les gangs en voulant faire porter le chapeau au gouvernement», a-t-il insisté.

Le ministre de facto de la justice critique le fait que des organisations de défense des droits humains, selon lui, ne supportent pas les initiatives du gouvernement en vue de traquer les bandits armés. Lucmane Déllile dit trouver malhonnête cette attitude tout en souhaitant que la population en prenne acte.

Lucmane Déllile définit les défenseurs de droits humains affectés à ces organisations, sans citer de nom, comme étant des gens cherchant à gérer des règlements de compte en créant des amalgames et des diversions politiques. Il en a profité pour faire savoir que le pouvoir ne supporte pas la coalition de gangs « G9 an Fanmi et alliés » et promet de les traquer jusqu’à leurs derniers retranchements.

Rappelons que plusieurs rapports accablants de certaines organisations de défense de droits humains comme la Fondation Je Klere (FJKL) ou le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) ont établi des liens existant entre les membres du pouvoir PHTK et les bandits armés qui ont commis des massacres et des tueries dans des quartiers pauvres hostiles au pouvoir en place.

Joubert Joseph/ HIP

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