Des ouvriers rejettent l’ajustement salarial du gouvernement et menacent de rester mobilisés

La Police nationale d’Haïti (PNH) a été notifiée par une lettre annonçant deux prochaines journées de manifestation, 23 et 24 février à Port-au-Prince, des ouvriers pour exiger un salaire de base de 1500 Gourdes, annonce le dirigeant de l’intersyndicale 1er Mai-«Batay ouvriye», Télémaque Pierre.

Les usines textiles établies dans la Société nationale des Parcs industriels (SONAPI) vont connaître de nouvelles journées de paralysie, ont annoncé, lundi, des responsables d’organisations syndicales. Télémaque Pierre et Dominique Saint-Éloi, respectivement, membre de l’intersyndicale 1er Mai-«Batay Ouvriye» et coordonnateur de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (CNOHA), insatisfaits de la proposition de révision salariale du gouvernement de facto, ont dénoncé le comportement des autorités compétentes qui font fi des revendications des ouvriers.

« La PNH a été saisie par une correspondance notifiant l’organisation et le parcours de la manifestation de mercredi 23 et celle de jeudi 24 février pour forcer les concernés à satisfaire les revendications des travailleurs. Le Haut-État major de l’institution policière est tenue de respecter le droit de manifester garanti par la Constitution. Dans le cas contraire, ils seront tenus responsables des dérapages et débordements », préviennent les deux syndicalistes.

Lundi, à la SONAPI, les ouvriers ont regagné leur poste. Cependant, la volonté et la détermination d’occuper le pavé a dominé l’ensemble des interventions. Deux ouvriers rencontrés dans l’entrée de la SONAPI critiquent l’attitude, disent-ils, de certains chefs d’entreprise textile qui refusent de s’aligner sur la décision des opérateurs étrangers favorables à une révision salariale acceptable.

La proposition de 685 Gourdes du gouvernement de facto est loin de satisfaire cette catégorie sociale qui galère à joindre les deux bouts. Avec l’inflation galopante, l’augmentation des prix des produits pétroliers, la dévalorisation de la Gourde, les travailleurs de la sous-traitance et d’autres catégories sociales peinent à répondre à certaines obligations, rappellent les protestataires.

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