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Désignation de Gédéon Jean au CEP : des organisations des droits humains somment le CPT

Le 15 octobre 2024, quatre-vingt-quatre (84) organisations de défense des droits humains ont lancé une sommation aux membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), exigeant la confirmation de Me Gédéon Jean comme représentant du secteur au Conseil électoral provisoire (CEP). Cette sommation intervient malgré des doutes persistants concernant des irrégularités ayant conduit à sa désignation.

Le scrutin, qui a eu lieu le 26 août 2024, a été salué par certains comme une avancée vers une plus grande transparence au sein du secteur des droits humains. Me Gédéon Jean y avait recueilli 94% des voix, avec 81 organisations sur 86 exprimant leur soutien. Ses partisans soulignent la participation de la presse, de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), ainsi que d’autres observateurs nationaux, garantissant, selon eux, la régularité du vote.

En réaction à cette élection, des organisations de défense des droits humains, appuyées par l’OPC et plusieurs acteurs internationaux, ont exprimé leur soutien à Me Jean. Antonio Guterres, Secrétaire Général des Nations Unies, ainsi que Maria Isabel Salvador, représentante du BINUH, ont exhorté le gouvernement haïtien à respecter le choix du secteur et a confirmé Me Jean au sein du CEP. Cette pression internationale vise à garantir un processus électoral crédible et inclusif en Haïti.

Face à cette situation, les quatre-vingt-quatre organisations soutenant Me Gédéon Jean ont lancé un avertissement clair au CPT. Dans leur sommation, elles exigent que le nom de leur représentant soit ajouté sans délai à la liste des membres du CEP, sous peine de poursuites judiciaires pour abus d’autorité et violation des droits civils du secteur des droits humains. Le CPT se trouve ainsi sous pression, entre les critiques internes et les appels internationaux, dans un contexte politique déjà très tendu.

Cependant, il convient de rappeler que la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) a, dès le lendemain du scrutin, dénoncé de graves irrégularités. Elle a notamment pointé du doigt la participation de quatorze organisations de femmes et paysannes, qu’elle juge non conformes aux règles de représentativité du secteur. Ces anomalies, selon la POHDH, remettent en cause la légitimité du processus et jettent le doute sur la véritable représentativité de Me Gédéon Jean.

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