Distribution du carburant : les adeptes du marché illicite dans une course contre la montre

Le déblocage du Terminal Varreux suivi de la décision du ministère du commerce et de l’industrie d’alimenter les stations-service durant trois jours, dans la perspective d’une meilleure distribution à la population, semble créer une panique générale chez les adeptes du marché noir de carburant.

En effet, on assiste depuis tantôt deux jours à un déferlement de vendeurs détaillant des produits pétroliers, exposant leurs récipients remplis d’essence sur les trottoirs de divers artères au niveau notamment de Delmas et de Pétion-Ville.
Ces personnes dont la présence n’était pas remarquée pendant les trois dernières semaines utilisent toutes sortes d’artifice en vue d’écouler leurs produits, allant même jusqu’à supplier certains automobilistes comme s’il s’agissait d’un produit en passe d’être périmé. Le gallon de la gazoline qui se vendait au prix de 3500 gourdes, il y a de cela une semaine, a considérablement chuté pour se vendre entre 1500 à 1000 gourdes.

Entretemps, certains s’interrogent sur la provenance de ces produits pétroliers étalés à profusion sur les trottoirs, alors qu’il était quasiment impossible d’en trouver durant plusieurs semaines.

À cette interrogation, Nerline Alcidor qui pratique la vente de l’essence sur la chaussée, tente d’apporter certains éléments de réponse. « J’arrêtais de vendre ces produits depuis presque trois semaines tant ils étaient rares dans les endroits où je m’approvisionnais habituellement. Pas plus tard que le mercredi 9 novembre, j’ai reçu un appel de la part d’un propriétaire de pompe à essence, qui m’alimente certaine fois, m’empressant de le rejoindre aux fins d’écouler à un prix relativement dérisoire une partie des produits pétroliers qu’il gardait en réserves », raconte-t-elle.

« Après moult réflexions, j’ai me suis résolue à accepter son offre pensant que j’engrangerais une marge bénéficiaire frisant au moins 500 gourdes à chaque gallon vendu. C’est loin d’être la réalité », se plaint Nerline indiquant avoir écoulé pas plus qu’une dizaine de gallons depuis ce matin. Elle pense retourner le reste de ces produits au propriétaire de cette station de service, sachant que la date fixée pour la distribution des du carburant dans les pompes arrive à grands pas.

Reste à savoir si l’équipe gouvernementale dont l’incompétence et l’inaction ne sont plus à démontrer, trouvera une formule magique pour prévenir toute nouvelle rareté de ces produits, du coup empêcher sa vente illicite.

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