Economie : Etzer Emile plaide en faveur d’une relance économique post-kidnapping

Le PDG d’Haïti Efficace, l’économiste Etzer Emile, dans une conférence de presse donnée ce mercredi 12 mai, a dressé un tableau sombre de la situation économique du pays. Il a dénoncé le déficit budgétaire et alerte sur environ 4 millions d’Haïtiens en situation humanitaire tout en plaidant en faveur d’une relance économique « post-kidnapping ».

« Sur 11 milliards de gourdes de recettes fiscales prévues chaque mois, seuls 7,5 milliards de gourdes sont collectées », déplore l’économiste qui précise que ce manque à gagner est dû à la corruption et la contrebande qui ravagent la fonction publique.

D’octobre à mai, le dollar a gagné 38% de sa valeur par rapport à la gourde. Ce qui rend la situation de la population vraiment inquiétante. Plus loin, l’auteur de « Haïti a choisi de devenir un pays pauvre » a évoqué des dépenses improductives et irrationnelles dans la fonction publique. Il a rappelé a que le gouvernement de facto a dépensé beaucoup d’argent dans l’achat de génératrices et pour le lobbying à l’étranger.

Par ailleurs, Etzer Emile a révélé que la police dépense environ 100 millions de gourdes pour chaque opération antigang alors que le directeur général a.i de la PNH, Léon Charles compte à son actif environ 7, a-t-il fait remarquer.

Par ailleurs, le PDG d’Haïti Efficace a énuméré les conséquences de cette situation économique catastrophique qui, selon lui, a de graves impacts sur le fonctionnement général du pays. Cette situation a occasionné la perte d’emplois, la faillite d’entreprise, l’accélération de la pauvreté et de la misère. Il a ajouté que cette situation a aggravé les inégalités sociales déjà très criantes dans le pays. Etzer Emile a souligné que seules les banques sont en bonne santé puisque, selon lui, ces dernières ne travaillent pas au profit de l’économie.

Toutefois, l’économiste a plaidé en faveur d’une relance économique post-kidnapping, si vraiment les autorités souhaitent combattre l’insécurité considérant des ressemblances de complicités entre des dirigeants et des membres influents de gangs armés. Il a insisté en faveur de la mise en place d’un Etat de droit à travers le pays parce que, selon lui, on ne peut pas parler d’économie sans diminuer l’insécurité et l’impunité.

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