Haiti-Crise-Politique-USA

Elections en Haïti : le Département d’Etat américain exige « l’impossible »

L’actuelle administration américaine réaffirme une fois de plus sa position concernant le non-renouvellement du personnel politique et l’absence des institutions démocratiques en Haïti. Dans un point de presse tenu ce mardi 2 mars 2021, le Porte-parole du Département d’Etat américain, Ned Price, a appelé le gouvernement haïtien à mettre tout en œuvre en vue d’organiser des élections libres, équitables et crédibles cette année.

« Le peuple haïtien doit avoir l’opportunité d’élire leurs leaders… », a déclaré l’officiel américain, dans une courte intervention autour de la crise politique en Haïti. Lors de cette intervention de Ned Price, Porte-parole du Département d’Etat américain souligne qu’il est de la responsabilité du gouvernement haïtien d’organiser en 2021 des élections libres, justes et crédibles.

« Nous joignons notre voix à celle de la communauté internationale qui appelle au renforcement de l’Etat de droit, ce qui donnera l’opportunité au peuple d’élire ses leaders et de restaurer les institutions démocratiques en Haïti », a dit M. Price.

Avec cette nouvelle déclaration, l’administration Biden-Harris renouvelle son support au régime dans le processus visant à organiser le prochain scrutin en Haïti. Des élections qui, selon plusieurs organisations de la société civile haïtienne, ne sont pas possibles avec la présence de Jovenel Moïse au Palais national. Outre la question liée à l’insécurité, des incertitudes planent sur la production et la délivrance des cartes d’identification nationale aux citoyens en temps et en heure.

« Si le processus d’inscription n’est pas accéléré davantage, quelque 2,5 millions de citoyens risquent de ne pas figurer sur les listes de vote », avait mis en garde le Secrétaire Général des Nations-Unies en février dernier, soulignant qu’Haïti compte plus de 11 millions de ressortissants. Dans un rapport remis au Conseil de sécurité, Antonio Guterres avait également attiré l’attention sur le climat d’insécurité qui règne en Haïti.

« La pression des gangs armés contrôlant des quartiers peuplés avec de grandes circonscriptions électorales […] ainsi qu’un manque persistant de sécurité pourraient miner la confiance dans le processus électoral et avoir un impact négatif sur la participation électorale », avait alerté le Chef de l’ONU.

Rappelons qu’une rencontre est prévue cette semaine entre des organisations haïtiennes de la société civile et le Département d’Etat américain. Sur la liste des organismes devant prendre part a cette réunion, figure le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).

Bouton retour en haut de la page