Entre revendication des ouvriers et brutalités policières, le RNDDH se positionne

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dit son mot sur les revendications pour l’ajustement du salaire des ouvriers et les brutalités policières dont sont victimes les manifestants. Dans un communiqué paru le lundi 21 février 2022, l’organisation dit croire que les mouvements ouvriers sont justes. Cependant, elle condamne les agissements des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) contre lesquels elle recommande à l’Inspection Générale de sévir.

Le RNDDH, dans ce communiqué, a fait l’historique du salaire des ouvriers qui doit être ajusté chaque année, selon la Loi du 6 octobre 2009, toutes les fois qu’il y a lieu. Aussi, la structure rappelle que d’après un rapport de l’Institut Haïtien de Statistiques et d’Informatiques (IHSI) paru en 2021, le taux d’inflation s’élève à 25%. Ce, en raison de la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain mais aussi à cause du climat d’insécurité, agravé par l’arrivée d’Ariel Henry au pouvoir.

Pourtant, se plaint l’organisation, sans tenir compte de cette réalité, le gouvernement en place a revisé les prix des produits pétroliers à la hausse. Ce qui a pour conséquence une flambée des prix des produits les plus consommés et qui, par ricochet, engendre une augmentation du salaire des ouvriers.

En ce sens, depuis le 17 janvier 2022, constate le RNDDH, les ouvriers du Parc Industriel de Caracol ont entamé un mouvement de protestation pour exiger l’augmentation de leur salaire. Ce qui allait être repris à Port-au-Prince où les travailleurs de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI) ont eux aussi rejoint le mouvement, ce qui est juste, d’après le RNDDH qui dit, par ailleurs, condamner les brutalités policières dont sont victimes ces manifestants pacifiques.

Fort de ce constat, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) recommande aux autorités d’augmenter substanciellement le salaire des ouvriers au lieu de prendre des décisions qui risquent d’aggraver la crise. Aussi, il encourage le Haut-Commandement de la Police à passer des instructions pour empêcher les agents de la PNH de réprimander les manifestations pacifiques des ouvriers. D’un autre côté, toujours d’après le RNDDH, l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti doit se saisir des brutalités policières et prendre des sanctions contre les policiers fautifs.

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