« Fantom 509 » laisse ses traces : bilan partiel des dégâts enregistrés

Venant de nulle part et contre toutes attentes, les policiers de « Fantom 509 » ont foulé le macadam dans l’après-midi du mercredi 16 septembre 2020. Au moins 7 véhicules immatriculés « service de l’Etat », ont été incendiés, des bureaux de l’État attaqués, des tirs nourris ont été entendus durant le défilé des agents protestataires. Les revendications demeurent inchangées. Ils réclament la remise en liberté de Jean Pascal Alexandre.

De « Kafou Rezistans », en passant par l’autoroute de Delmas, Pétion-ville jusqu’au Champ-de-Mars, les membres de « Fantom 509 » ont mis le feu à au moins 7 véhicules. De ces véhicules, deux (2) ont été incendiés sur la route de Delmas, plusieurs autres attaqués dans les locaux du FAES à Delmas 75. Au moment de l’intervention des protestataires, le bâtiment a aussi été la cible des manifestants.

À Pétion-Ville, dans les parages du site de l’ancien cimetière, un autobus de marque Sony, couramment appelé « Obama », a été réduit en cendres. À Bourdon, le bureau de l’ONI a été attaqué, puis incendié par les policiers contestataires. Par contre, les biens privés ont été évités.

Arrivés au Champ-de-Mars, les policiers ont visité les étudiants de la Faculté de Droit et des Sciences Economiques (FDSE). Par la suite, ils ont emprunté les rues Oswald Durand, Monseigneur Guilloux, pour atteindre la ruelle Chavannes, devant les locaux de la Radio-Télévision Caraïbes (RTVC). Des propos brulant à l’endroit de la station, mais aucun dégât n’a été signalé.

À la rue Capois, devant le quartier général de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO), ils ont observé un arrêt avant d’atteindre le Carrefour Poste-Marchand, où ils ont mis fin à cette journée de mobilisation. D’un tour de main, ils ont disparu sous les yeux des militants et d’autres motards supporteurs.

Les policiers du groupe « Fantom 509 » ont agi, en ordre dispersé, sans affronter les moindres obstacles. À 5 heures 35 de l’après-midi, et dans les minutes qui ont suivi, un calme apparent a été constaté à Port-au-Prince, la capitale.

A quand le prochain épisode ? En attendant une réponse à cette question, Jean Pascal Alexandre est encore sous les verrous au Pénitencier national. Pour obtenir gain de cause, le mouvement « Kalmason» et l’opération « boule machin » ak « bwat Leta», restent le principal mode opératoire des protestataires.

Eddyson de Varain / HIP

Crédit Photo / Francesca Duvercin/ Haiti Presse Actu

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