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Farce électorale : la POHDH dénonce une dérive antidémocratique orchestrée par l’OCNH

La Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH) a exprimé une vive contestation face à l’opération qualifiée de « farce » menée par l’Organisation citoyenne pour une nouvelle Haïti (OCNH) le 26 août 2024. Cette opération a conduit à la désignation de M. Gédéon Jean comme représentant du secteur des droits humains au Conseil Électoral Provisoire (CEP), une décision qui suscite l’indignation au sein de la société civile.

La POHDH avait, à maintes reprises, soulevé des inquiétudes auprès du Conseil présidentiel de transition (CPT) concernant les nombreuses irrégularités entourant le processus de désignation. Ces préoccupations incluaient des violations des critères d’éligibilité, un manque de transparence dans le traitement des données, et une absence de règles claires pour garantir l’impartialité du scrutin. Malgré ces avertissements, le CPT n’a pas pris les mesures nécessaires pour corriger ces anomalies, conduisant la POHDH à se retirer du processus le 23 août 2024.

L’indignation de la POHDH a été exacerbée par le rôle de Fritnel Joseph, observateur sans droit de vote au sein du CPT et allié de Gédéon Jean. Son influence sur le déroulement du processus a été dénoncée comme une tentative de contrôle, et la POHDH le tient responsable de la manipulation qui a entaché la crédibilité de cette désignation.

Dans sa déclaration du 12 septembre 2024, la POHDH réaffirme son engagement envers les principes démocratiques et condamne fermement ce qu’elle considère comme une violation de l’éthique et de la transparence. Elle met en garde contre la décision de procéder à la nomination des membres du CEP sans respecter les règles établies et appelle à la rectification des erreurs commises dans le cadre de ce processus.

La crise actuelle au sein du secteur des droits humains en Haïti, exacerbée par ces manœuvres, démontre les défis auxquels le pays est confronté pour garantir des élections transparentes et équitables. La POHDH, soutenue par plusieurs autres organisations de la société civile, exhorte les autorités à revenir sur cette décision controversée afin de restaurer la confiance dans les institutions démocratiques du pays.

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