Féminicide : Plusieurs organisations de femmes haïtiennes sonnent l’alarme

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, ce 25 novembre, des organisations de femmes ont organisé une journée d’activités pour commémorer cette date. Cette journée a été bouclée par un sit-in devant le palais de Justice.

Cette journée s’est déroulée autour du thème « Féminicide ». « SOFA, Kay Fanm, Fondasyon Toya, Fanm yo la, Nègès Mawon, REFRAKA» sont les principaux groupements de femmes ayant organisé cette activité. La dénonciation des violences faites aux femmes était au cœur des prises de parole. Selon les responsables de ces structures, il est inacceptable que les femmes soient autant victimes en Haïti. En cette occasion, elles appellent l’appareil judiciaire à faire son travail afin que justice soit rendue aux victimes.

Dans son intervention, Danièle Magloire, la responsable de «Kay Fanm», a fait savoir que les violences faites aux femmes doivent être l’affaire de tous et de toutes. En ce sens, il faut conjuguer les efforts pour l’éradication de toutes les formes de violence envers les femmes. De même, Sabine Lamour, la dirigeante de SOFA, croit que la mort suivie de calcination de plusieurs femmes ces derniers jours en Haïti n’a rien à voir avec l’insécurité mais plutôt une forme de féminicide. Ces crimes montrent à quel point la société ne considère pas les femmes comme des Humains. Aussi, elle regrette que même des autorités de l’État se livrent à dénigrer les femmes, ce qui contribue à l’augmentation des violences contre elles.

Cette journée d’activités a pris fin devant les locaux du Ministère de la Justice par un sit-in. «Nou di nou pa kapab ankò, Leta pran responsabilite w», chantaient ardemment les participants. «Arete tout batè fanm, arete kadejakè», poursuivent-ils. Des mouvements qui devraient être organisés tous les jours vu le nombre de violences contre les femmes enregistré en Haïti. Le cas de Ginoue Mondésir et récemment celui de Nice Simon, entre autres, montrent combien ce fléau est partout. Les dénonciations de ces crimes ne devraient pas être faites que le 25 novembre, mais chaque jour afin que disparaisse à jamais cette situation dans le pays.

Eddyson de Varain / HIP

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