Fête de l’Indépendance: le symbolisme du sacrifice de nos ancêtres débattu à Radio Kiskeya

En prélude de la célébration du 218ème anniversaire de l’Indépendance, le 1er janvier 2022, Radio Kiskeya a organisé, ce mardi 28 décembre, dans ses Jardins à la Rue Villemenay, une conférence-débat sur le symbolisme des sacrifices consentis par nos ancêtres pour nous libérer du joug de l’esclavage. L’historien Pierre Buteau, le sociologue Kesler Bien-Aimé, le professeur Antoine Augustin et Hancy Pierre sont intervenus sur pas mal de thématiques liées à ce sujet. Des interventions modérées par la directrice de programmation de Radio Kiskeya, Liliane Pierre Paul.

Le décor est planté dans les Jardins de Radio Kiskeya, ce 28 décembre tôt dans la matinée. Alors qu’il est sur le point d’être 11 heures du matin, les participants et participantes commencent déjà à prendre place. C’est un Jardin Kiskeya décoré en bleu et rouge, représentation du bicolore haïtien, qui attend la conférence-débat. Le président de la société haïtienne d’histoire, de géographie et de géologie s’apprête à prononcer ses premiers mots devant un public hétéroclite comptant des échantillons de différents secteurs de la vie nationale.

Dans son intervention, l’historien Pierre Buteau a effleuré deux siècles d’histoire. Il en a profité pour évoquer la mort du récit comme pour dire que l’histoire du pays est non seulement mal racontée mais aussi pervertie. Il a cité comme exemple une tentative de diabolisation de Jean-Jacques Dessalines en ce sens. 

De son côté, le sociologue Antoine Augustin a évoqué une volonté manifeste de certaines élites de détruire tous les espaces de mémoire du pays. Pour le professeur, il y a une rupture du lien social. Pour appuyer son argumentaire, il a cité la guerre des gangs à Martissant ayant occasionné des dizaines de morts et des milliers de déplacés. Il s’agit là, selon lui, d’un profond déracinement social et culturel.

Alors que le photographe et sociologue Kesler Bien-Aimé, membre affilié à l’Unesco en Haïti, a parlé de son apport dans la consécration de la « Soup Joumou » comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Le professeur Hancy Pierre a abordé des thématiques connexes. 

Pour Liliane Pierre Paul, il s’agit de proposer des contenus dans le cadre de la célébration des fêtes nationales. Une façon, selon elle, de combler un vide dans le sens où on ne fait que banaliser les fêtes nationales en Haïti, surtout ces dernières années. La Soup Joumou a été servie suite à cette conférence-débat. Il faut tout aussi préciser qu’une minute de silence a été observée en mémoire de toutes les victimes du phénomène de l’insécurité à travers le pays particulièrement à Martissant. 

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