Fête de Pâques : « Une source d’opportunités économiques tarie par l’insécurité », s’indignent des détaillants

L’enthousiasme que charrient les fêtes traditionnelles, notamment la Noël et les Pâques chez les membres de la société haïtienne, s’est considérablement effrité au cours des dix dernières années. Le phénomène du grand banditisme avec son corollaire le kidnapping qui a atteint son paroxysme dans le pays, en est la cause principale, de l’avis de plus d’un. Il contribue à la dégénérescence du pays à tous les niveaux. Les secteurs de l’hôtellerie, du commerce formel et informel et celui du divertissement et du loisir sont frappés de plein fouet par ce phénomène, avancent des citoyens invitant les autorités étatiques à prendre des dispositions en vue de rendre leurs lettres de noblesse aux fêtes traditionnelles.

Du côté du commerce informel, c’est la désolation totale, les petits détaillants qui en temps normal peinent à joindre les deux bouts, sont les plus grandes victimes de cette situation. En prélude à la fête de Pâques, certains déclarent ne rien espérer en termes d’amélioration au niveau de la vente de leurs produits.

Marie Ange Joseph est une vendeuse de vêtements d’occasion au sein d’un marché situé dans la commune de Pétion-Ville. A pareil période, elle se reconvertie toujours en vendeuse des produits en rapport à la fête de Pâques, dont des poissons séchés, des produits maraichères.
Cependant, cette année Marie Ange se trouve dans l’impossibilité d’appliquer cette formule à cause de la situation socioéconomique du pays, engendrée par le phénomène du grand banditisme.

« J’ai arrêté d’utiliser cette méthode depuis tantôt deux ans, car j’avais emprunté de l’argent à un proche pour acheter des denrées estimées à plus de quinze mille (15) gourdes dans le but d’en tirer des profits. À ma grande stupéfaction, je ne suis parvenue qu’à écouler la moitié par rapport au fait que les acheteurs se faisaient rares », confie la mère de quatre enfants, indiquant qu’elle avait du mal à rembourser ce prêt.

« Ils le seront encore plus cette année, car la situation devient plus difficile que jamais sur le plan social et sécuritaire », prévient cette petite commerçante, estimant que les fêtes traditionnelles n’auront leur rayonnement que lorsque ce situation sera résolue.

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