Fin de mission : Helen La Lime, « main fédératrice des gangs armés », quitte Haïti !

Avec un bilan jugé catastrophique, Helen La Lime, représentante du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, a officiellement bouclé sa mission dans le pays. Un cocktail de départ a été organisé en son honneur par le Gouvernement durant lequel Ariel Henry n’a pas manqué de chanter ses louanges. Ironie ou pas, en tout cas, Helen La Lime, a affirmé partir en laissant Haïti sur la voie démocratique.
 
Après environ quatre ans de mandat en Haïti,
la mission de Madame Helen La Lime a finalement pris fin. Catastrophique, moribond, désastreux…, les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le bilan de la diplomate en Haïti. Pour dire au revoir à la désormais ancienne représentante spéciale du secrétaire général des Nations-unies, le gouvernement de facto d’Ariel Henry a organisé un cocktail en son honneur. L’activité s’est déroulée à la résidence officielle du premier ministre à Musseau. Des ministres du Gouvernement, des membres du Corps diplomatique et du Haut état-major de la Police Nationale d’Haïti, des proches du gouvernement, tous ont défilé à la résidence du Premier ministre pour saluer le départ de la désormais ancienne cheffe du BINUH, comme si son passage a été fructueux pour le pays.

Le chef de la Primature, sans s’embarrasser, a remercié la diplomate pour services rendus à Haïti, durant son passage dans le pays. D’ailleurs, il a même offert une plaque d’honneur à Mme La Lime pour lui témoigner sa gratitude.

Sans aucune forme de gêne, Ariel Henry a présenté Mme La Lime comme quelqu’un qui s’est donné corps et âme pour trouver des solutions à la crise qui paralyse le pays depuis un certain temps. Selon le neurochirurgien, c’est grâce à l’opiniâtreté de Mme La Lime qui a ramené les différents acteurs politiques à la table du dialogue, que son gouvernement a pu mettre en place le Haut conseil de la transition (HCT), qui travaille de concert avec le gouvernement pour remettre le pays sur les rails de la démocratie. Il est important de souligner que l’accord ayant accouché du HCT n’a été signé par aucun parti politique représentatif de la sphère politique haïtienne.
Selon le Premier ministre, Helen La Lime, qui est surtout connue pour avoir été la tête pensante de la fédération des gangs, a posé les jalons nécessaires pour conduire le pays sur la voie de la démocratie.

Et même si elle a été très décriée par certains secteurs de la vie nationale, dans son discours de départ, Helen Lalime s’est dit très honorée d’avoir été la représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies en Haïti, où elle a travaillé avec cinq chefs de gouvernement.

La diplomate a profité de l’occasion pour revenir sur les expériences les plus douloureuses qu’elle a vécues durant son passage dans le pays. L’assassinat de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, l’éminent professeur Monferrier Dorval, et le meurtre de l’ancien patron d’AGRITRANS, Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021 en sa résidence privée à Pèlerin 5, sont des faits que l’ancienne cheffe de la mission des Nations Unies pour l’appui à la justice en Haïti (MINUJUSTH) n’est pas prête à oublier. Elle dit souhaiter que les enquêtes autour de ces crimes odieux avancent afin que tous les coupables soient punis.

Si lors de son arrivée, Helen La Lime avait trouvé un pays fragmenté par une crise socio-économique sans précédent, son passage n’a pas aidé à résoudre les différents problèmes auxquels fait face le pays. Elle n’a apporté aucun résultat, sinon, aider les différents gouvernements qui se sont succédé durant son passage, à plonger le pays un peu plus dans l’abîme.

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