Fonds-Parisien : abandonnés par le gouvernement, des citoyens marchent contre l’insécurité galopante

Dans un pays où l’insécurité règne en maître, les habitants de Fonds-Parisien et de Ganthier ont décidé de ne pas rester les bras croisés. Ce mercredi 28 août 2024, une marche pacifique a été organisée pour dénoncer le climat de terreur qui s’est abattu sur leurs communautés. Réunissant des centaines de personnes, cette manifestation visait à envoyer un message clair aux autorités : le temps est venu d’agir contre la montée en puissance des gangs armés, en particulier celui des 400 Mawozo.

Ces gangs, tristement célèbres pour leurs actes de violence, ont récemment intensifié leurs attaques dans la région. Leur dernier coup d’éclat a été la destruction partielle du sous-commissariat de Ganthier, où ils ont également incendié un véhicule blindé de la Police nationale d’Haïti (PNH) et pris le contrôle des douanes locales. Ces actes d’agression démontrent non seulement leur audace, mais aussi la faiblesse de l’État à assurer la sécurité de ses citoyens.

La marche pacifique de Fonds-Parisien a réuni des habitants de tous horizons, déterminés à faire entendre leur voix face à une situation qui semble chaque jour plus incontrôlable. Des pancartes brandies par les manifestants dénonçaient l’inaction du gouvernement, appelant à une intervention immédiate et concrète pour rétablir l’ordre et la sécurité.

Pour ces communautés, la menace des 400 Mawozo n’est pas une abstraction lointaine mais une réalité quotidienne. Les habitants vivent sous la terreur constante des enlèvements, des attaques armées, et des exactions qui perturbent chaque aspect de leur vie. La peur est omniprésente, transformant des zones autrefois tranquilles en champs de bataille.

Cette marche, bien que pacifique, est un cri de désespoir, une tentative désespérée de reconquérir un semblant de normalité. Les manifestants n’ont que peu d’illusions : ils savent que leurs actions peuvent ne pas suffire à inverser la tendance. Cependant, ils espèrent que cette démonstration de solidarité et de détermination incitera les autorités à prendre les mesures nécessaires pour éradiquer ce fléau.

Il est important que l’État prenne acte de cette mobilisation citoyenne. L’inaction ne fera qu’aggraver la situation, laissant les gangs s’enraciner encore plus profondément dans le tissu social haïtien. La protection des citoyens et la restauration de l’autorité de l’État doivent être des priorités immédiates.

En attendant, les habitants de Fonds-Parisien et de Ganthier continuent de vivre dans la crainte, espérant qu’un jour, leurs efforts pour défendre leur sécurité porteront leurs fruits. La marche du 28 août restera comme un symbole de leur résilience et de leur volonté de se battre pour un avenir meilleur, malgré les sombres réalités qui les entourent.