Gonaïves : Un mort par balles, des blessés pour le 218ème anniversaire de l’Indépendance d’Haïti

Après le Te Deum, la délégation des officiels du gouvernement de facto conduite par le premier ministre, Ariel Henry, a dû abandonner la Cathédrale du Souvenir des Gonaïves sous haute protection policière pour échapper au danger provoqué par des affrontements entre forces de l’ordre et des hommes armés de «Nou se revolisyonè», issus du quartier de Raboteau.

Le premier ministre de facto Ariel Henry n’a pas cédé aux menaces proférées par la fraction armée «Nou se revolisyonè» à propos de sa participation, samedi 1er janvier, aux cérémonies officielles liées à la célébration du 218ème anniversaire de l’Indépendance. Accompagné du ministre de la justice, Berto Dorcé, de celui de l’Intérieur, Liszt Quitel, de la Défense, Énold Joseph, le chef du gouvernement, Ariel Henry a pris part au Te Deum dirigé par l’évêque des Gonaïves, Monseigneur Yves-Marie Péan.

Parallèlement, hors de l’église, une vive tension a régné. Des policiers de l’USGPN, du CIMO, de l’UDMO, de la BOID qui montaient la garde dans le périmètre, s’affrontaient sans répit avec des militants armés. On rapporte le décès, non loin de la Place «Madan Colo» d’au moins une personne. Le corps sans vie de la victime était resté allongé sur la chaussée pendant plusieurs heures, et des blessés, au moins une dizaine, ont été rapportés.

Après la cérémonie eucharistique, la délégation, incapable d’occuper le stand officiel en raison des crépitements d’armes automatiques, a pris la direction du Centre d’opération d’urgence départementale (COUD), à Morne-Blanc pour le discours du premier ministre. Aux dernières nouvelles, une décision d’annuler l’intervention d’Ariel Henry a été annoncée. Mais, bien avant, selon certaines informations, Ariel Henry avait souhaité prononcer son discours à la Cathédrale. Sans succès ! Le droit canon interdit un tel acte.

La presse locale informe que les officiels ont quitté la ville sans une adresse du chef du gouvernement et d’autres autorités. Parallèlement, sur la Place d’Armes les stands érigés de manière laborieuse dans un contexte tendu, sont restés debout, sans être occupés par les invités.

À rappeler que ce n’est pas pour la première fois que des hommes armés contrarient le projet du Premier ministre, Ariel Henry, de célébrer en grande pompe une date historique. En effet, le 17 octobre 2021, date marquant l’anniversaire de la mort de Jean-Jacques Dessalines, Barbecue et sa bande armée avaient mis en déroute la PNH, empêchant ainsi le Chef du gouvernement de se rendre au Pont-Rouge.

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