Haïti-Coronavirus: Le transport en commun, un vecteur potentiel

La pandémie du coronavirus a pris sa vitesse de croisière dans le monde. En l’absence de traitements, les mesures de prévention sont primordiales pour éviter la propagation de la maladie. Se laver les mains régulièrement, éviter de se serrer la main, de s’embrasser et éviter la foule, sont les rares mesures pour réduire les risques de contamination.. En Haïti, aucun cas n’est déclaré jusqu’ici mais le risque est très élevé.

Le transport public et la propagation du virus

Fréquenté quotidiennement par des milliers de personnes, le transport en commun haïtien est le vecteur potentiel de propagation du COVID-19 au cas où cette maladie ferait son apparition dans le pays.

En raison de sa densité, dans la capitale et dans d’autres villes du pays, le moyen de transport en commun est tout le temps bondé. Les voyageurs sont toujours entassés comme des sardines et les secousses du trajet les poussent souvent à se toucher involontairement.

Les usagers du transport en commun doivent appliquer des mesures semblables à celles qui sont utilisées tous les jours pour prévenir la maladie afin de réduire le risque d’être infecté par le COVID-19, selon le pneumologue Jude Jean -Jacques.

Les transports en commun peuvent sembler une option risquée et anxiogène en période de pandémie, il est possible de réduire les risques d’infection dans les transports en commun, ajoute le spécialiste.

Dans les autobus, les camionnettes et les « bois fouye », le nombre de passagers, prévu initialement par le concepteur du véhicule, est doublé et triplé même.

Dans ce cas, certains responsables d’organisations syndicales du secteur des transports se disent inquiets des menaces du nouveau Coronavirus.

Le coordonnateur du Mouvement unifié des transporteurs haïtiens (MUTH), Duclos Bénissoit, soutient que si la pandémie devrait faire son apparition dans le pays, personne ne serait épargné, tenant compte de la façon dont le transport en commun est organisé.

Il invite les autorités haïtiennes à fermer la frontière avec la République Dominicaine où plusieurs citoyens ont été testés positifs au nouveau Coronavirus.

Le président de l’Association des propriétaires chauffeurs d’Haïti (APCH), Méhu Changeux, s’est lui aussi dit inquiet tenant compte des ravages que la maladie pourrait causer dans le pays. Il se montre méfiant quant à l’ensemble des mesures annoncées par les autorités.

Aucune mesure n’a été prise jusqu’à ce jour, pour éviter la propagation du Coronavirus parmi les usagers du transport public et dans les marchés publics si ce virus fappe à nos portes.

Kettia JP Taylor /HIP

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