Haïti-Crise : Enfin, le Ministre Jean Victor Généus recouvre son « bon sens » à l’ONU !

Le ministre des affaires étrangères et des cultes Jean Victor Généus est finalement revenu sur la planète terre, estiment, à raison, des observateurs. En effet, après avoir déclaré, à la surprise générale, le 26 septembre dernier, à la tribune de l’ONU, que « tout est globalement sous contrôle en Haïti », Jean Victor Généus s’est dédit à la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU, le 17 octobre 2022.

Cette fois-ci, le ministre des affaires étrangères et des cultes a brossé un tableau fidèle à la situation pour le moins catastrophique qui prévaut depuis tantôt 3 ans dans le pays. Sans gêne, comme autorité de l’Etat, le titulaire du MEA a avoué que les écoles, malgré la réouverture officielle des classes le 3 octobre dernier, sont contraintes de garder leurs portes fermées, en raison de la violence dans des bandes armées. L’accès au plus grand centre de stockage des produits pétroliers du pays est toujours inaccessible malgré les diverses tentatives des forces de l’ordre pour rependre le son contrôle, ce qui donne lieu à la fermeture des entreprises commerciales du pays dont celle évoluant dans la production de l’eau, reconnait le Chancelier, faisant état d’un début de pénurie d’eau dans le pays.

Depuis le 12 septembre dernier, la population reste cloitrée chez elle, étant prise en otage par des gangs armées dont la puissance de feu n’est pas plus démontrer, déclare monsieur Généus, estimant que seule une intervention d’une force étrangère serait capable de corriger cette situation.

D’aucuns pourraient qualifier la déclaration du ministre « d’aveu d’impuissance » du gouvernement face à des gangs armés qui gagnent de plus en plus de terrain, tant ils se sentent en confiance, rendant encore la vie plus dure aux membres la population.

Si cette plaidoirie du ministre consistait à convaincre les membres du conseil permanent des Nations Unies, elle n’aurait eu pas les résultats escomptés, car la Russie et la Chine ont exprimé leurs inquiétudes du fait que la question reste sensible en Haïti, où les dirigeants de l’opposition sont opposés à une force d’intervention étrangère, et craignent qu’elle ne soit utilisée pour renforcer le gouvernement de facto.

La nécessité pour les acteurs clés de la classe politique et de la société civile haïtiennes de sortir d’une impasse croissante est le seul point sur lequel le Conseil de sécurité s’est mis d’accord. En attendant que les « blancs » décident d’intervenir militairement dans le pays en vue de faciliter la sortie du carburant du Terminal Varreux, le gouvernement se croise les bras, assistant avec insouciance au pourrissement des conditions de vie de la population.

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