Haïti-Crise : L’ONU mise sur BINUH, l’OEA favorable au retour des casques bleus

Le Secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, estime qu’un retour des casques bleus en Haïti est l’option idéale pour le rétablissement de la sécurité et la paix.

Dans une interview exclusive accordée au journal américain Miami Herald, le jeudi 11 août 2022, Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA), n’a pas écarté la possibilité d’un retour des soldats de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), en guise de réponse à la crise sécuritaire du pays. Le diplomate a déclaré que cette option est envisageable et devient plus qu’une nécessité. 

« C’est l’une des lignes d’action à envisager très sérieusement. C’est beaucoup plus difficile aujourd’hui qu’au départ de la MINUSTAH, mais cela montre seulement que cela devient de plus en plus nécessaire jour après jour », a-t-il déclaré au journal floridien. 

Toutefois, M. Almagro admet que la situation actuelle est plus compliquée qu’avant, ce qui implique que l’exercice serait bien plus difficile et compliqué. De ce fait, il se dit ouvert à d’autres propositions pour une solution plus appropriée à cette insécurité qui règne dans le pays. Bien avant l’OEA, la République Dominicaine avait déjà fait cette demande à l’ONU.

« Les conditions sont aujourd’hui beaucoup plus violentes qu’elles ne l’étaient, et le travail sera beaucoup plus difficile et avec beaucoup plus de complications. Nous sommes ouverts à d’autres propositions pour assurer la sécurité d’Haïti », a-t-il poursuivi.

A rappeler que le 8 août dernier, à travers un communiqué, l’Organisation des États Américains (OEA) a vivement critiqué la communauté internationale qui, dit t-elle, a échoué en Haïti face à ses responsabilités durant ces 20 dernières années. Ainsi, l’OEA a plaidé en faveur d’une solution interne passant par le dialogue nationale, avec le soutien de la communauté internationale. 

Le pays fait face à une crise multidimensionnelle et cela a empiré depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021.

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