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Haïti-Insalubrité: Port-au-Prince, la République des ordures

Tous les yeux sont rivés sur la remontée spectaculaire des actes de banditismes dans le pays, alors qu’une autre forme d’insécurité fait rage depuis très longtemps: l’insalubrité.

La capitale haïtienne est devenue très insalubre. Les principales artères de la ville sont transformées en véritables pièges à homme où des immondices et des tonnes de déchets jonchent les chaussées.

Un tour dans la ville suffit pour s’en rendre compte. Des montagnes d’ordures cumulent par ci et par là. Elles sont la source de toutes les formes de pollution et de maladies. Les Haïtiens, de tout statut social, sont confrontés à cet environnement propice aux problèmes de santé. Sachets, nourritures en état de pourrissement, objets en plastique usés, bouteilles, pneus usagés, entre autres, sont visibles dans plusieurs quartiers de la capitale.

Au bas de la ville c’est le chaos!

Abandonné à cause des actes de banditismes, le centre-ville est devenu un véritable dépotoir. Partout, il y a des détritus étalés devant des entreprises commerciales, des écoles, des boutiques etc. Des vendeurs, au péril de leurs vies, sont installés sur des immondices au bord de la route, dans les coins et recoins pour écouler leurs marchandises.

De Port-au-Prince à Pétion Ville en passant par Delmas, Tabarre et Croix-des-bouquets, circuler dans la zone métropolitaine relève d’un parcours de combattant. Des piles d’immondices éparpillées ça et là génèrent souvent des embouteillages monstres. En Haïti, l’insalubrité est devenue aujourd’hui un véritable problème de santé publique.

Qui est responsable?

Les responsabilités sont partagées entre la population et les autorités concernant l’insalubrité grandissante de la capitale. C’est la population qui à la fois assainit et salit les rues. Mais, le gouvernement doit prendre ses responsabilités, en prenant en charge la gestion des ordures. Ce qui n’est pas le cas. Au contraire, les « responsables » ne lèvent presque jamais le petit doigt face à ce grand problème. Pire, le gouvernement ne respecte jamais ses engagements.

La situation exige également une pleine implication des pouvoirs publics. Dans tous les cas, force est de reconnaitre que le problème d’assainissement de Port-au –Prince est devenu, de nos jours, beaucoup plus ardu, compte tenu de la surpopulation. Alors que dans presque tous les pays de la Caraïbe, la question de l’assainissement est un débat clos.

Kettia JP Taylor

HIP

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