Haïti-Politique : Kalash dénonce un système corrompu et sans âme

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Réagissant au tweet d’un internaute, le 24 février dernier, le chanteur et rappeur français Kalash, de son vrai nom Kevin Valleray, revient sur sa mini-tournée en Haïti et dénonce un système politique corrompu et sans âme.

« En refusant de chanter pour le gouvernement, les équipes de sécurité en Haïti m’avaient dit que ma vie étaient en danger. Il y avait donc deux hommes armés de M16 debout devant le tapis de ma chambre durant mon sommeil », a déclaré le chanteur français Kalash qui s’est produit en Haïti en mars 2018. « J’ai réalisé à quel point ce système est corrompu et sans âme », poursuit l’artiste, considéré comme le prince du dancehall.

Réagissant au tweet d’un internaute, Kalash a fait une série de tweets qui n’a pas mis de temps pour devenir virale sur les réseaux sociaux. « Tu peux venir en Haïti chanter pour 150 personnes privilégiées et prendre quand même un cachet exceptionnel… Après, à chacun ses principes, je ne mange pas de ce pain là », a-t-il soutenu tout en précisant qu’il a voulu, de préférence, « entrer dans les pires getthos rencontrer les gens et leur donner du respect ».

D’un autre côté, pour dénoncer le silence de la classe politique mondiale sur ce qui se passe en Haïti, Kalash n’y va pas avec le dos de la cuillère. « La situation est tellement grave que je ne comprends pas que la classe politique mondiale ferme les yeux sur ce qui se passe », regrette l’auteur de « Can’t live without you ».

Kalash en a profité pour saluer le rappeur haïtien Izolan qui, d’après ses dires, lui a permis de bien cerner la situation politique haïtienne. Il estime que le rappeur de Barikad Crew est un artiste déterminé qui se bat pour son pays, à en croire ses déclarations.

Le rappeur français qui dit avoir voulu faire plus pour Haïti, avoue avoir fait des dons à des orphelinats tout en faisant attention à ce que ces derniers ne soient pas détournés. « Quant aux orphelinats, on a dû bien nous renseigner afin d’apporter de l’aide financière au bon endroit pour ne pas que nos dons soient détournés comme ça arrive, hélas, la majorité des fois », a conclu l’auteur des albums Makwa Moon, Kaos et Diamond Rock.

Joubert Joseph / HIP

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