Haïti-Politique: L’ONU met Ariel Henry et alliés à l’épreuve

Le Conseil de sécurité de l’ONU octroi un délai expirant le 17 octobre 2022, à Ariel Henry et son gouvernement pour parvenir à un accord politique. L’ONU estime que cela sera favorable à l’organisation des élections dans le pays. Il croit que l’établissement d’un climat sécuritaire stable et la stabilité politique sont deux grandes urgences de l’heure.

Dans un communiqué daté du 15 août 2022, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a fixé la responsabilité du Bureau Intégré des Nations Unies (BINUH). La mission du BINUH, selon l’ONU, est de conseiller le gouvernement dans le renforcement de la stabilité politique et la bonne gouvernance, ainsi que soutenir le gouvernement dans ses efforts pour organiser les élections.

Par ailleurs, les Nations Unies disent accorder un délai ne dépassant pas les deux (2) mois au chef du gouvernement, pour trouver une issue à la crise multidimensionnelle qui ronge le pays depuis plusieurs mois. De ce fait, les Nations Unies conseillent aux forces vives de la nation d’initier des pourparlers afin de parvenir à une solution à la crise.« Ce processus doit être dirigé et pris en charge par les Haïtiens eux-mêmes. Le Conseil de sécurité a demandé au gouvernement haïtien de lui présenter une mise à jour sur les progrès effectués en ce sens, au plus tard le 17 octobre de cette année », lit-on dans la note.

L’insécurité, un poids lourds selon l’ONU

Tout en renouvelant leur support au gouvernement, les Nations-Unies se montrent apparemment consciente de la détérioration de la situation sécuritaire. Elles ordonnent du BINUH de renforcer la Police Nationale d’Haiti (PNH), développer des approches inclusives afin de réduire la violence communautaire, lutter contre les violations des droits de l’homme, améliorer l’administration pénitentiaire et renforcer le secteur de la justice. 

L’organisation informe avoir renforcé la capacité du BINUH dans son mandat de conseiller à la PNH, augmentant ainsi le nombre de personnel de police et d’affaires pénitentiaires de 30 à 42.

Le communiqué a toutefois souligné que BINUH n’a pas de composante militaire ni de police pour combattre les gangs, et la mission onusienne n’a pas cette tâche à son attribution, à savoir mener des opérations de maintien de l’ordre. L’ONU exhorte le gouvernement à assumer sa responsabilité et assurer la sécurité de tous les Haïtiens.

Le Conseil de sécurité a prôné un cessez-le-feu immédiat et la suspension de la violence et des activités criminelles. Il exhorte les personnes appuyant ou participant à ces activités à se rétracter, sinon elles risquent d’être sanctionnées. Des sanctions telles que le gel des avoirs, interdiction de voyager entre autres, sont réservées à ceux qui participent à la violence en bande organisée, à des activités criminelles, à des atteintes aux droits humains ou qui appuient de tels actes, ou encore agissent de manière à compromettre la paix, la stabilité et la sécurité.

À rappeler que le 15 juillet dernier dans sa résolution 2645, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait voté à l’unanimité le renouvellement du mandat du BINUH pour une durée d’un an, soit jusqu’au 15 juillet 2023. Une décision qui a été contestée et critiquée par l’Organisation des États Américains (OEA) qui, quant à elle, prône le retour de la mission onusienne en réponse à l’insécurité.

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