Haïti-Social : Le prix des circuits augmente au rythme de la crise de carburant

La pénurie d’essence que connaît le pays presqu’à chaque trimestre a de graves impacts sur les activités socioéconomiques. L’instabilité du prix de l’essence influençant le coût des circuits au niveau du transport en commun. Une situation qui provoque des altercations entre chauffeurs et passagers.

Face à l’ampleur de la rareté du carburant dans le pays particulièrement dans la région métropolitaine, chauffeurs et passagers ne s’entendent presque pas sur les prix du trafic. A longueur de journée ces deux catégories, condamnées à voyager ensemble, sont en altercation à cause du problème de l’essence.

À Delmas, Pétion-Ville, Centre Ville, Croix-des-bouquets entres autres le tableau n’est pas différent, le prix des circuits connaît une augmentation vertigineuse depuis que la rareté a refait surface.

Il est déjà 10 heures passées, nous sommes dans un tap-tap pour Pétion-Ville. Autrefois, le prix était de 25 gourdes, mais arrivé à Delmas 48, le arrête s’arrête pour « faire la recette »: « Je vous en prie, 50 gourdes peu importe la personne même s’il s’agit de ma mère », déclare-t-il. Mais soudain, une discussion intensive éclate entre le chauffeur et quelques passagers. Un des passagers qualifie sa décision de vol et d’acte criminel. Pour justifier sa décision, le chauffeur informe qu’il paie entre 1000 et 1500 gourdes le gallon de gazoline. Brusquement, un passager le dément. Il avance pour preuve que les chauffeurs font le plein dans les stations-services et tentent de faire croire qu’ils achètent le carburant sur le marché informel. Finalement les passagers ont eu gain de cause par leur solidarité.

Que ce soit au Centre-ville, à Tabarre, à Clercine ou à Croix-des-bouquets, ces types d’altercations ont eu lieu à longueur de journée, à cause du prix du transport en commun qui a connu une nette augmentation.

En Haïti, ce sont les chauffeurs parfois ou les syndicats des chauffeurs qui fixent le prix des circuits sous le regard impuissant des autorités concernées. Et c’est à prendre ou à laisser, alors que ce travail relève de l’attribution du ministère des affaires sociales et du travail en accord avec les syndicats des chauffeurs et propriétaires. Le prix d’un circuit peut varier d’un moment à l’autre, tout dépend de l’humeur du chauffeur ou de la pénurie.

Face à cette situation, le Gouvernement n’a pris aucune décision. Ce qui laisse supposer que la solution au conflit entre chauffeurs et passagers n’est pas pour demain.

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