HUEH : les médecins résidents maintiennent allumé flambeau de la grève, les autorités silencieuses

À l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti, communément appelé l’hôpital général, les médecins résidents n’en démordent pas. Ils tiennent encore haut le flambeau de la grève. À l’hôpital, les activités sont nettement au ralenti depuis le lancement de la grève en décembre de l’année dernière.

Hormis les services de base comme le service de dialyse et PVVIH qui fonctionnent, environ 11 autres services ne sont pas en état de
marche, à en croire un médecin résident croisé sur la cour de l’hôpital.

Les cahiers de ces médecins regorgent de doléances : meilleures conditions de travail, augmentation de salaire, fourniture de matériels adéquats pour le bon fonctionnement du noyau d’urgence.

Ces prestataires de soins exercent leur métier dans des conditions infrahumaines. À les entendre parler, c’est un hôpital qui est en manque de tout. Mêmes les matériels de bases pouvant aider à donner les premiers soins font défaut.

« C’est avec les moyens du bord que nous fonctionnons. Ici, rien ne va plus. Les autorités concernées sont totalement absentes », se plaint une jeune médecin en résidence 4.

En plus de l’absence de matériels, le phénomène du « black-out » frappe de plein fouet également l’hôpital. Il y a toujours une panne interminable d’électricité, ce qui empêche les médecins de réaliser les opérations comme cela se doit.

Le calvaire de ces professionnels de santé ne s’arrête pas là. L’espace qui sert de dortoir à ces résidents est en piteux état. Des rongeurs élisent domicile dans les chambres et les toilettes. Ils dorment dans des conditions qui laissent à désirer.

S’il est vrai que le Ministère de la santé publique et de la population est au courant de toutes les difficultés auxquelles sont confrontées les médecins résidents, les dirigeants de cette institution sont restés silencieux. Ils n’accordent aucune importance aux revendications légitimes des médecins résidents.

Pour intensifier leur mouvement de revendication, les médecins résidents avaient gagné les rues de la capitale le 6 février écoulé. Cela n’a pas ébranlé les autorités au sein du MSPP.
Elles persistent à faire la sourde oreille, ce qui laisse croire que la satisfaction aux exigences des médecins résidents n’est pas pour demain.

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