Insécurité : À Petit-Goave, la disparition tragique d’Osny Zidor dévaste ses proches

L’assassinat de l’étudiante Osny Zidor (26 ans) brise le rêve de sa famille et celui de la communauté de « Marché Dimanche » à Petit-Goâve.

Les souvenirs et les moments forts partagés avec Osny Zidor laisse sans voix Monette Saint-Clair, mère de l’étudiante assassinée, samedi à Port-au-Prince. À la nouvelle de la mort tragique de sa fille, elle peine à retenir ses larmes et exprimer son dégout. C’est comme le monde qui vient se dérober sous ses pieds.

Monette Saint-Clair, en interview accordée à la presse locale, lundi, se dit ravagée par le crime. Elle qui a toujours consenti des sacrifices pour financer les études de sa fille, voit ses efforts anéantis par la cruauté brutale et insoutenable. Toute une vie dédiée à la cause de sa communauté, à la quête de la connaissance brisée par la barbarie indescriptible.

« Je n’en peux plus. C’est impossible de continuer », balance-t-elle.

De l’École Saint-Jean Bosco au Lycée Faustin Soulouque, le parcours remarquable d’Osny Zidor a été évoqué par sa mère. Monette Saint-Clair se rappelle des démarches entreprises, après les examens officiels pour supporter l’adolescente, prête à s’aventurer dans le monde universitaire.

« Après les résultats des concours, elle avait l’embarras du choix. Entre Miragoane et Port-au-Prince, son cœur balançait », se souvient-elle, la gorge nouée.

Osny Zidor a fini par opter pour des études supérieures à Port-au-Prince. Elle a été à l’École normale supérieure tout en caressant le rêve de devenir médecin. Après l’ENS, Osny Zidor s’est inscrite à la Faculté de médecine et de pharmacie (FMP).

« Maman, après maintes réflexions, j’ai décidé de rentrer à Port-au-Prince », avait lancé Osny à sa mère, fière de voir que son rêve d’être une professionnelle de la santé lui souriait déjà.

Le destin dramatique d’Osny Zidor est comparable à celui de tant de jeunes de province, broyés par la machine infernale de l’insécurité. Ils sont légions ce qui sont partis à la quête du savoir à être enlevés à l’affection de leurs parents, de leur communauté par des hors-la-loi.

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