Insécurité: Croix-des-Bouquets en ébullition, «400 mawozo» passe à l’attaque
On nous signale que très tôt dans la matinée de ce 26 juin 2021, les gangs de «400 mawozo» ont envahi la Croix-des-Bouquets. Des victimes par balle et des maisons incendiées sont enregistrées et des tirs nourris retentissent un peu partout. Cette situation crée une panique sans précédent dans la commune où les autorités peinent à réagir pour reprendre le contrôle.
Si à Thomazeau ils sont les seuls maîtres et seigneurs, il en va de nême pour toute la Croix-des-Bouquets. Rien ne peut contraindre ces gangs armés opérant sous le label de «400 mawozo». Pour se rendre ce matin soit à Mirebalais, à Fonds-Verettes, Thiotte ou toutes les communes avoisinantes, l’accès ne sera pas facile en passant par cette commune, à en croire les informations parvenues à notre rédaction.
Tabarre 27 est occupé par cette bande armée. Le sous-commissariat de la zone est assiégé par les «400 mawozo» et les policiers qui s’y trouvaient sont en grandes difficultés, la population est livrée à elle-même. Pneus enflammés, tirs nourris, incendie de véhicules font partie des différents actes déjà causés par ces bandits dont on ignore le véritable motif. 10h 44 . Pour l’instant un calme apparent est revenu dans les zones de Croix des Bouquets, Carrefour Marassa et Tabarre. Forte présence policière. La prudence reste toutefois de mise.
Le constat est clair, le pays est dirigé par les gangs armés. Ce mois de juin prouve qu’il n’y a que les bandits qui contrôlent tout et partout. En début de ce week-end, c’est la panique totale un peu partout dans la capitale haïtienne. À Cité-Soleil, des gangs s’affrontent, des maisons sont incendiées, des morts et des blessés recensés. Les bandits de Belekou, Brooklyn et Boston s’affrontent ardemment. À Martissant, la situation reste toujours tendue entre Ti-Bois et Grand-Ravine qui se livrent une bataille sans fin depuis près d’un mois.
Si le G9 a promis des jours sombres sur Haïti, la réalité de ce samedi semble être la pointe de l’iceberg. Dans un pays où «tout voum se do» pour l’État en place, le pire est à craindre, la République risque de disparaitre.