Insécurité : « Depuis le début de l’année, 18 policiers ont été assassinés », révèle le SYNAPOHA

Les membres de l’institution policière continuent d’être la proie facile des bandes criminelles qui assiègent le pays du Nord au Sud, tuent, violent, kidnappent les membres de la population dans l’indifférence totale des autorités de l’Etat.

En effet, de janvier à date (mars 2023), environ 18 cas d’assassinats des membres de la PNH ont été recensés par le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA). Le coordonnateur de cette structure syndicale Lionel Lazard se dit consterné par le meurtre en série des agents de l’ordre sur qui la population haïtienne compte pour assurer sa sécurité.
La dernière victime en date est un agent de la 25e promotion affecté á l’Unité CAT Team du Palais présidentiel. Il s’agit de Jean David Joël. Ce dernier a été attaqué par des hommes armés au niveau de Delmas 18 et y a rendu l’âme sur le coup, déplore le syndicaliste.

Lionel Lazard s’en est pris au ministre de la justice et de la sécurité publique Emmelie Prophète qui a fait état récemment de 12 policiers assassinés depuis le début de l’année. « Si la ministre veut savoir réellement le nombre de policiers tués au cours de l’année de 2023, elle n’a qu’à me contacter et je tacherai de lui communiquer les noms, la promotion et la date d’assassinat de ces 18 policiers », ironise l’agent de la Brigade d’Intervention Motorisée (BIM) qui qualifie de légèreté une telle déclaration.

Il dénonce l’attitude des autorités policières et gouvernementales qui, dit-il, n’ont pris aucune disposition pour doter l’institution policière de matériels appropriés et adéquats afin que des opérations d’envergure soient menées dans les foyers des gangs.

« Tant que ces dispositions ne sont pas prises, nos valeureux policiers continueront à être victimes des mains de gangs armés », prévient Monsieur Lazard, indiquant que l’heure est à l’action non à des promesses.
En dernier lieu, il a tenu à rectifier que, contrairement aux premières informations, l’homme dénommé Bernard Brutus qui a été calciné par des membres du gang « Kraze Barye » à bord d’une camionnette dans la zone de « Kago » dans la commune de Pétion-Ville n’est pas policier.

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