Insécurité : des Artibonitiens lancent un dernier ultimatum à la PNH
Fatigués de constater le comportement indifférent affiché par le Directeur départemental de l’Artibonite de la Police nationale d’Haïti (DDA/PNH), le commissaire divisionnaire Kalerbe Éxantus, face aux exactions des gangs contre la population civile, des membres de la société civile dans la Vallée de l’Artibonite envisagent d’initier d’autres actions pour obtenir le démantèlement des foyers criminels qui terrorisent les Artibonitiens.
Le 3 décembre 2024 ramène déjà deux mois depuis le massacre à Pont-Sondé de près d’une centaine de personnes par le gang «Gran-Grif». Près de deux mois après la tuerie à l’aveugle, la situation ne s’est guère améliorée, déplore la porte-parole de la Commission dialogue, réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite, Bertide Horace. Les assassins intensifient les actes d’assassinat, d’enlèvement et de séquestration contre rançon dans les communes de Petite-Rivière-de-l’Artibonite, Dessalines et dans d’autres localités de la Vallée de l’Artibonite.
Des offensives menées à Dessalines dans la matinée du mercredi 27 novembre traduisent bien un certain confort éprouvé par les groupes terroristes pour commettre leurs forfaits. D’autres attaques sanglantes perpétrées par les bandits témoignent d’une situation préoccupante, en dépit du fait que les commissariats soient équipés de matériels et d’un personnel renforcé.
Au regard de l’attitude désinvolte affichée par les autorités policières dans l’Artibonite, la société civile entend passer à l’action en envisageant d’autres stratégies. La porte-parole de la Commission de dialogue, réconciliation et conscientisation pour sauver l’Artibonite, Bertide Horace annonce la mise en place d’une campagne visant à mettre la Police face à ses responsabilités. Elle invite les forces de l’ordre à mener des opérations musclées dans les bastions des gangs «Kokorat san ras» et «Gran-Grif» avant le 3 décembre prochain. Faute de pouvoir intervenir dans les deux fiefs des bandits, des membres de la société civile envisagent de pénétrer dans les commissariats afin de mobiliser les policiers.
La porte-parole de la Commission rappelle que la population civile disposée à accompagner la PNH, s’apprête déjà à fournir des informations pour déloger les criminels.