Insécurité: Des Congressmen plaident en faveur de la création d’une unité d’élite dans la PNH

Dans une lettre adressée au secrétaire d’État américain Antony Blinken, en date  du 24 janvier, des membres du congrès américain ont plaidé en faveur de la création d’une unité d’élite au sein de la police haïtienne afin de contenir la violence armée dans le pays. Ils en ont profité pour inviter le secrétaire d’État américain à continuer de soutenir le peuple haïtien à travers le Core Group. 

« Nous pensons qu’un changement positif viendra de l’aide financière accordée à Haïti dans le but de fournir des ressources adéquates, une nouvelle formation et une assistance technique à la Police nationale haïtienne afin de créer une unité d’élite de la police nationale capable de combattre la violence et les gangs qui entravent actuellement l’accès aux biens essentiels pour le peuple haïtien », ont écrit des membres du congrès américain dans cette lettre adressée au Secrétaire d’Etat Antony Blinken dont la rédaction a eu copie.

Les signataires de cette correspondance croient que cette initiative doit passer par le Core Group. « Nous vous demandons instamment de travailler avec le Canada, l’Union européenne, la France et d’autres membres du CORE Group afin d’augmenter l’aide financière pour revitaliser la police nationale haïtienne en améliorant les programmes de développement communautaire et de prévention de la violence », ont écrit les membres du congrès dont Adriano Espaillat, Yvette Clarke, Eleanor Holmes Norton, G. K. Butterfield, Mondaire Jones, pour ne citer que ceux-là.

Les membres du congrès qui ont évoqué l’assassinat du président de facto Jovenel Moïse et les difficultés liées au coût de la vie et à l’insécurité ont plaidé en faveur d’une sécurité durable. « Nous demandons un effort de l’ensemble du gouvernement pour garantir qu’Haïti reçoive l’aide nécessaire pour atteindre une sécurité durable, des soins de santé et une mobilité économique grâce à une stratégie et un financement coordonnés », ont-ils souhaité. 

« De plus, les hôpitaux et les cliniques dominicains sont submergés par l’afflux de femmes enceintes haïtiennes fuyant vers la République dominicaine pour recevoir des soins médicaux, en raison de l’effondrement du système de santé haïtien, aggravé par le conflit en cours », ont-ils indiqué tout en invitant la communauté internationale à participer dans la construit de nouveaux centres hospitaliers tout près de la frontière haitiano-dominicaine en ce sens. 

« De même, nous invitons l’équipe de l’administration en charge d’Haïti à consulter et à collaborer avec les membres du Congrès qui ont un engagement constructif de longue date envers Haïti et son peuple », ont poursuivi les membres du congrès. « Cela permettra une mobilité économique ascendante et stimulera la création d’emplois, en particulier à un moment où la Banque mondiale a injecté 75 millions de dollars pour encourager la demande de main-d’œuvre en Haïti », ont-ils soutenu. 

Toutefois, les membres du congrès ont estimé que toute la structure sanitaire haïtienne mérite d’être remaniée et ont interpellé Antony Blinken afin d’agir en ce sens. « Nous vous encourageons donc à conseiller et à aider à réorganiser l’infrastructure sanitaire d’Haïti afin de répondre aux problèmes de santé les plus urgents, y compris la santé maternelle et néonatale », ont-il avancé.

Alors que la Chambre des Représentants dit soutenir le dialogue en Haïti afin de résoudre la crise politique, environ 200 partis politiques et organisations de la société civile haïtienne réunis à travers l’accord dit « de Montana » ont élu à travers une élection au second degré Fritz Alphonse Jean et Steven Irvenson Benoit, respectivement comme président et premier ministre pour diriger la transition.

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