Insécurité : des gangs en démonstration à l’Arcahaie, les examens officiels interrompus à Cabaret
Dans un contexte d’état d’urgence sécuritaire, des bandits armés opérant à Canaan, aidés des criminels actifs à Lafito, défient les autorités du pouvoir de transition. Aucune initiative de la Police nationale d’Haïti (PNH) pour contrarier le plan des hommes armés n’est à signaler.
Les bandits armés qui contrôlent la route nationale numéro 1 entre Canaan et Arcahaie ne font pas grand cas de l’annonce d’état d’urgence décrétée par le gouvernement de facto sur 14 communes du pay. Au lieu d’envisager des options de renoncement pour éviter des réponses robustes des forces publiques, des groupes criminels étendent leurs tentacules, multiplient leurs forfaits contre la population civile.
Dans l’après-midi du mardi, des hommes lourdement armés liés au gang de Canaan, dirigé par Jeff «Gwo-Lwa», ont paradé dans plusieurs rues de Cabaret. Des sources locales font état de panique généralisée au moment où des tirs retentissaient. Plusieurs centres d’examens ont dû être précipitamment évacués, des parents affolés ont dû se lancer dans des marathons afin de récupérer leurs enfants engagés dans des épreuves officielles du NS4, rapportent des journalistes locaux.
À Bercy, rentrée Sud de l’Arcahaie, des affrontements entre policiers et bandits ont provoqué des tensions. Des informations non confirmées font état de plusieurs victimes dans les rangs de la population suite à des échanges entre les forces de l’ordre et les bandits. Il est difficile de comptabilser les victimes en raison de la configuration de la zone et de la présence des gangs qui guettaient les policiers. Face à l’hostilité affichée par l’effectif réduit de policiers, les bandits ont dû renoncer à leur aventure. Pendant la nuit tombée, un calme apparent a régné dans la ville. Cependant, le manque de moyens confronté par des policiers rend la situation précaire.
