Insécurité : Ganthier sous l’emprise des bandits, des cadavres dévorés par des chiens

Les situation à Ganthier, une commune haïtienne, est tragique et chaotique. Selon Ralph Lapointe, ancien maire de la commune, au moins quinze personnes ont été tuées par les bandits du gang « 400 Mawozo ». Les violences ont atteint un niveau tel que certains cadavres ont été dévorés par des chiens dans les rues.

Lors d’une intervention sur Radio Caraïbes ce jeudi 1er août 2024, M. Lapointe a vivement critiqué l’inaction de la police. Bien que la police affirme avoir déployé huit blindés et environ 90 policiers dans la zone, M. Lapointe accuse ces forces de l’ordre de ne pas avoir affronté les bandits. Selon lui, les policiers se sont contentés de patrouiller sur la route nationale sans véritablement intervenir pour protéger la population.

L’ancien maire dénonce également le fait que les policiers affectés au commissariat de Ganthier n’ont pas réagi face aux attaques. Ils auraient, selon lui, abandonné leur poste et pris la fuite, laissant la ville aux mains des malfrats. Cette situation a conduit la population à fuir vers Fonds-Parisien, laissant Ganthier sous le contrôle des « 400 Mawozo ».

Cette crise révèle une défaillance alarmante dans la réponse des forces de l’ordre, en dépit de la présence des policiers kenyans envoyés pour soutenir la police haïtienne. Les habitants de Ganthier, désormais réfugiés ailleurs, craignent que la situation ne se détériore davantage. L’absence de contrôle effectif sur le terrain et l’abandon de la ville par les forces de sécurité soulèvent des questions sur l’efficacité des interventions internationales et locales pour stabiliser la région.