Insécurité: la population exprime son ras-le-bol face à l’inaction de gouvernement

Cette expression de colère démontrée à Port-au-Prince et ailleurs est le signal d’un réveil de la conscience pour dénoncer la passivité du régime de facto face à l’insécurité qui fait des victimes, ont scandé des manifestants à Port-au-Prince.

Un nombre important de manifestants sont convaincus que le premier ministre de facto Ariel Henry est incapable à répondre à l’insécurité. De multiples rencontres en Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) organisées pour freiner le banditisme organisé, le crime, le kidnapping, se sont révélées stériles. Aucune action pour mettre les bandits hors d’état de nuire. Les kidnappeurs s’affichent en plein jour, des symboles de l’État se font systématiquement attaqués.

À l’occasion de la célébration du 35ème anniversaire de la Constitution de 1987, des milliers de citoyens sont descendus dans la rue pour appeler à des actions fortes du régime de facto en vue de combattre l’insécurité. Les premiers rassemblements à la Place de la Constitution, au Champs-de-Mars, se sont vite transformés en une marrée humaine qui a défilé dans plusieurs rues de la capitale.

Des politiques, des défenseurs de droits humains, des socioprofessionnels ont accompagné des anonymes dans ce combat visant à interpeller les autorités sur la souffrance vécue par des citoyens du Grand-Sud, la dette trainée par des familles économiquement effondrées par le kidnapping.

À Lalue, une vaste banderole au slogan évocateur dirige la foule des manifestants. « Marchons unis contre l’insécurité », lit-on sur l’étendard soutenu par des initiateurs.

Le sénateur de l’Ouest, Pierre Paul Patrice Dumont, est sans équivoque. Pour lui, l’Accord Montana est l’unique alternative à la crise. Il prône l’application du document pour espérer faire bouger les choses.

Lecture similaire du dirigeant de l’Union nationale des normaliens d’Haïti (UNNOH), Josué Merilien. Il appelle à une prise de conscience citoyenne pour transformer la réalité.

À Bois-Verna, des affiches à l’effigie de Jovenel Moïse ont subi la colère des manifestants. Ces derniers ont incendié plusieurs pancartes attachées à des pylônes électriques.

Le coordonnateur du Collectif 4 Décembre, initiateur de la Marche, au terme du défilé, tire un bilan satisfaisant au regard de l’affluence populaire constatée. Jean-Robert Argant annonce une intervention dans la presse pour fixer d’autres positions sur la crise.

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