Insécurité : l’approvisionnement des pompes à essence dans l’impasse

La crise de l’essence provoquée par la terreur imposée par des gangs armés dans des quartiers limitrophes aux terminaux et l’indifférence des autorités policières face à l’insécurité répercutent déjà sur d’autres secteurs d’activité. Des médias et des banques commerciales, confrontées à une pénuirie de carburant, menacent de cesser de fonctionner.

À Delmas, devant des stations d’essence, des longues files de véhicules immobilisés provoquent de longs bouchons sur certains axes routiers stratégiques de la capitale. Cette situation résulte de la difficulté pour des opérateurs pétroliers de s’approvisionner en carburant en raison de l’insécurité grandissante dans plusieurs zones de Port-au-Prince.

Dans la soirée du mercredi, une note de presse de l’Association des professionnels du pétrole (APP) avait alerté le ministre de la justice et de la sécurité publique du gouvernement de facto, Rockefeller Vincent, sur les obstacles rencontrés par certaines compagnies pour se ravitailler dans les terminaux.

«Le Terminal de Martissant est dysfonctionnel depuis le 5 juillet en raison des attaques subies par des camions citernes des hommes armés de la zone, celui de Thor est en rupture de stock. L’APP souligne également que le Terminal de Varreux n’est plus fréquenté en raison des caïds qui coupent l’accès aux voies publiques amenant vers le site de stockage».

Dans ce cas, il devient impossible pour les camions citernes de faire le plein sans un accompagnement des forces de l’ordre pour sécuriser les convois pendant les opérations.

Parallèlement, le Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD), dans une note de presse, se dédouane de toute responsabilité dans la pénurie de l’essence qui affecte le marché. Le document que le journal a consulté fait état de l’arrivée depuis le 27 août dernier de 200.000 barils de gazoline et de 4500.000 barils de jet devant alimenter le marché.

Dans l’intervalle, la grogne entre chauffeurs et passagers dans le secteur du transport en commun se poursuit. Des propriétaires de véhicules décident de réviser à la hausse le tarif de certains circuits justifiant la rareté du carburant sur le marché local.

Bouton retour en haut de la page