Insécurité : l’atrocité des gangs armés s’intensifie à Port-au-Prince
Des bandits lourdement armés, déployés dans plusieurs zones de la capitale, ont été remarqués en fin d’après-midi de ce jeudi 2 mars. Des échanges de tirs nourris ont eu lieu entre bandes armées rivales qui s’affrontent, en vue d’étendre leurs tentacules en plein cœur de Port-au-Prince.
Plusieurs quartiers dont Bas-Delmas , Bel-Air, Solino, Avenue Poupelard et Nazon ont connu une fin d’après-midi mouvementée. Les gangs armés continuent de terroriser la population. Des personnes sont mortes et d’autres sorties blessées à Delmas 24, Delmas2, lors des affrontements entre gangs rivaux qui veulent agrandir leurs territoires.
Les malfrats ont fait chanter la poudre, jusqu’à tard dans la soirée. Les bruits des cartouches retentissaient un peu partout à travers la capitale. Des habitants de Nazon et Christ-Roi, étant sur le qui-vive, ont dû prendre la poudre d’escampette sans destination fixe, pour échapper à l’assaut des gangs armés. Tout cela se passe dans une capitale qui ne se reconnaît plus parce qu’abandonnée par les autorités concernées.
Cette situation de panique qui règne depuis plusieurs jours à Port-au-Prince et ses environs ne cesse de s’aggraver un peu plus chaque sous l’œil impuissant du gouvernement de facto et de la PNH qui donnent champ libre aux bandits.
Entretemps, les cas de kidnapping augmentent à une vitesse exponentielle. Tôt dans la matinée du jeudi 2 mars 2023, un père et sa fille ont été enlevés par des bandits lourdement armés devant la barrière principale d’un établissement privé à l’Avenue Christophe, rapporte l’agence en ligne AlterPress. Plusieurs autres citoyens sont en captivité, dont Jean Brunel Chermeille, employé des Archives nationales d’Haïti enlevé à Delmas 75 le 1er mars, sans oublier Mario Florvil, directeur général du ministère de la jeunesse, des sports et de l’action civique, kidnappé sur la route de Frères à Pétion-ville.
