Actualités

Insécurité : l’autorité du DDA, Paul-Ménard Jean-Louis, de plus en plus contestée aux Gonaïves

Un an après avoir pris les commandes de la Direction départementale de l’Artibonite de la Police nationale d’Haïti (DDA/ PNH), le commissaire divisionnaire Paul-Ménard Jean-Louis peine à juguler l’insécurité dans le département. Aux Gonaïves, de plus en plus de voix appellent à son remplacement pour absence de résultat.

Des membres de la population, à bout de nerfs, ont gagné les rues pour dénoncer l’inaction des autorités policières face au règne criminel des gangs armés «Kokorat san ras» et «Gran-Grif» qui répandent la violence dans le département de l’Artibonite. Partis de la Place d’armes des Gonaives, ce mercredi 11 septembre, les manifestants ont parcouru des rues de la ville avant de délivrer des messages hostiles aux responsables de la chaîne de commandement de la PNH devant le Commissariat Toussaint Louverture.

Le commissaire divisionnaire Paul-Ménard Jean-Louis, directeur départemental de la PNH dans l’Artibonite, les autres membres de la hiérarchie policière dans le département sont mis en cause dans l’extension du règne des groupes armés criminels qui multiplient leurs exactions contre des Artibonitiens.

La situation de la route nationale numéro 1, occupée par les bandits de «Kokorat san ras» et «Gran-Grif», à hauteur de Croix-Périsse et Pont-Sondé, préoccupe au plus au point les manifestants. Ils exigent des interventions musclées de la PNH contre le caïd «Meyer» et ses acolytes qui contrôlent la partie sud des Gonaïves. En outre, les protestataires réclament le démantèlement du gang «Gran-Grif», dirigé par Luckson Élan, actif à Savien, dans la commune de Petite Rivière-de-l’Artibonite.

L’état d’urgence sécuritaire décrétée sur le département de l’Artibonite par l’exécutif de transition s’est révélée un échec total, qualifient les initiateurs du mouvement. Aucune initiative pour contrarier les gangs n’a été engagée, déplorent-ils. À moins d’un mois de la réouverture des classes, l’intensification de lutte contre les groupes armés s’impose. Les manifestants mettent en garde contre toute possibilité de revivre l’expérience amère de la dernière période scolaire en assistant passifs à l’occupation de la route nationale numéro 1 par les gangs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page