Insécurité : le RNDDH condamne l’attaque armée contre Roberson Alphonse, appelle à vraincre l’horreur

La démission de l’État et le désengagement total des forces de l’ordre face au pourissement du climat sécuritaire fragilisent la société et renforcent les gangs dans leurs exactions. L’attaque armée dirigée, mardi, contre le journaliste Roberson Alphonse doit interpeller sur la nécessité de s’engager pour forcer les dirigeants de facto à la démission, appelle Pierre Espérance directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH).

Innaceptable, sans nom, révoltant, éhonté… Les qualitifs ne suffisent pas pour condamner la tentative d’assassinat ayant visé le journaliste de Magic9 et du quotidien Le Nouvelliste. Une atteinte à la vie, à l’exercice de la profession du journalisme dans un contexte durement éprouvé.

Le directeur exécutif du RNDDH Pierre Espérance s’indigne face à la proportion aveugle de manifestation des actes de violence à Port-au-Prince et ailleurs. Dans les rues, la PNH brille par son absence, les bandits instaurent le règne de la terreur, dénonce le défenseur des droits humains.

À l’annonce de la nouvelle de l’attaque armée contre Roberson Alphonse, une onde de choc a traversé le pays. La corporation retient son souffle. L’environnement professionnel du journaliste peine encore à se relever du traumatisme causé par l’acte subi par Roberson Alphonse. Rien ne peut justifier le comportement irresponsable des autorités face à la multiplication des pratiques terroristes imposées par les gangs, fustige Espérance. Dans les cortèges des officiels, les véhicules se défilent, alors que le gouvernement brandit une crise de l’essence, désapprouve-t-il.

L’insécurité d’État institutionalisée impacte dangereusement le fonctionnement et la survie de plusieurs segments d’activites sociales. Pierre Espérance déplore les obstacles rencontrés par les journalistes qui affectent leur rendement et limitent leur champ d’intervention. Il fait état également d’une expansion préoccupante des poches de gangs dans plusieurs quartiers de la capitale.

Dans le même temps, les acquis démocratiques sont plus que menacés, la population est aux abois. Il revient à la société de s’organiser pour renverser ce statu quo. La presse, levier incontournable dans l’équilibre social, ne saurait en aucun cas être la cible des criminels, met en garde Pierre Espérance.

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