Insécurité : un an depuis l’assassinat de Netty et Diego Charles, la justice toujours muette

Comme d’autres dossiers judiciaires, l’enquête sur le double meurtre du 29 juin 2021 moisit dans les tiroirs des instances judiciaires. En dépit des plaintes déposées, aucune avancée n’est à souligner, les proches du journaliste Diego Charles et de Marie Antoinette « Netty » Duclaire, continuent de déplorer cette double disparition brutale.

À la radio Vision 2000, évoquer le nom de Diego Charles, c’est comme raviver des braises de souvenirs douloureux. En remontant des expériences partagées, des instants de bonheur commun, des collaborateurs de l’un des piliers de la Salle des nouvelles peinent encore à confronter la réalité du vide laissé par Diego Charles.


Léon Kersivil, Michelot Exavier, Peterson Joseph, Dominique Jean-Baptiste sont encore ravagés par la perte brutale du journaliste. Le défunt incarnait la gaieté, la joie de vivre, un exemple de collaboration parfaite, ont décrit ses collègues. À l’instar de son départ brutal et inattendu, le traitement judiciaire réservé au dossier exaspère ses proches collègues.

Un an déjà, rien n’a été fait. L’enquête judiciaire longtemps annoncée est dans l’impasse. En dépit des plaintes déposées, aucune suite n’a été donnée. Les lignes n’ont pas bougé, les proches amis et connaissances du disparu sont désespérés. Cet état de fait résume la situation de bon nombre de dossiers judiciaires qui moisissent dans les tiroirs.

Les proches de Marie Antoinette « Netty » Duclaire, l’autre victime de cette nuit terrible, attendent encore la manifestation de la justice. Son frère, Fred Duclaire, qui intervenait, lundi, sur les ondes de Radio Kiskeya, dénonce l’indifférence de la justice. La famille de la militante politique, après avoir engagé un cabinet d’avocats, ne se fait pas d’illusion sur la volonté des acteurs judiciaires à faire la lumière sur le double crime.

À l’occasion du 29 juin, marquant l’an 1 de l’assassinat de Diego Charles et d’Antoinette Duclaire, le secteur de la presse se mobilise afin de saluer la mémoire de ces deux jeunes broyés par la machine infernale de l’insécurité. Messes de requiem à Port-au-Prince et à Chantal, causeries sur la vie des défunts, offrandes florales, initiatives pour perpétuer la mémoire des disparues sont en préparation, annonce Fred Duclaire, toujours dévasté par ce deuil.

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