Jovenel Moïse viole les droits humains, le RNDDH met en garde

Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) se dit très inquiet face à la montée du climat de terreur instauré dans le pays par Jovenel Moïse et son équipe. Dans un communiqué de presse paru ce 22 janvier, la structure met en garde le président de la République sur le danger imminent que représente ce phénomène.

Ce climat de terreur est caractérisé par une répression systématique des libertés de circulation et d’expression, ainsi que des arrestations illégales, selon le communiqué. Pourtant, ces actes sont produits lors de mouvement de protestation pacifique, organisé pour dire non aux mauvaises conditions de vie, au kidnapping, à l’insécurité et pour réclamer le départ du chef de l’État dont le mandat arrive à terme le 7 février 2021. Aussi, le RNNDH fait mention de personnes blessées lors de ces mouvements, dont 5 journalistes qui couvraient des marches.

Plus loin, l’organisme de défense des droits humains critique le comportement méconnaissable du commissaire, Jean Ernest Muscadin, à Miragoâne qui a conduit à l’arrestation de Nenel Cassy et de 11 autres militants. En ce sens, le RNDDH rappelle que Me Muscadin, commissaire du gouvernement de Miragoâne, faisait déjà l’objet de contestation par plusieurs avocats de la juridiction. Ils le considéraient comme incompétent et inapte à occuper cette fonction et le qualifiaient de « militaire en civil ». Il est arrogant et n’a jamais raté l’occasion de rappeler qu’il a été envoyé par le palais national, poursuit le réseau dans ce communiqué.

D’un autre côté, l’instance de droits humains affirme ne pas comprendre comment la Police a pu disperser à coup de gaz lacrymogène, le 21 janvier dernier, une marche pacifique d’écoliers à Carrefour qui réclamaient la libération d’une élève enlevée. Aussi, toujours d’après le RNDDH, le militant Enold Florestal a été arrêté à Port-au-Prince, dans la nuit du 21 janvier, alors qu’il conduisait tranquillement son véhicule. Cela constitue un acte arbitraire, estime la structure.

Ces événements ayant été produits à Carrefour, Port-au-Prince, Miragoâne et à Petit-Goâve constituent une violation systématique des droits humains en Haïti. Le RNDDH se fait le devoir, en ce sens, de rappeler à Jovenel Moïse et son équipe qu’ils sont en train d’emprunter la mauvaise voie. Aussi, il souligne à l’attention de la PNH qu’elle a le devoir de respecter rigoureusement le code déontologique de l’institution policière.

Continuant sur cette voie, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) croit que cela peut aggraver la situation du pays et du coup, plonger Haïti encore plus dans chaos. Est-ce pourquoi il invite l’équipe au pouvoir à changer son fusil d’épaule.

Haiti Infos Pro

Bouton retour en haut de la page