Justice-Corruption : « Les magistrats non-certifiés doivent rendre compte à la nation », insiste la FJKL

La Fondation Je Klere (FJKL) qualifie de « véritable honte »pour le système judiciaire le nombre de magistrats non-certifiés par le CSPJ pour absence d’intégrité morale. En ce sens, elle exhorte les autorités judiciaire à prendre toutes les dispositions pour que les magistrats non-certifiés rendent compte à la nation.

Dans un communiqué publié ce mardi 17 janvier 2023, la Fondation Je Klere dit prendre acte de la publication par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) de la liste des Magistrats certifiés et non certifiés. La FJKL qualifie d’ignominie le dossier des trente (30) magistrats à la moralité douteuse qui, selon elle, feraient partie des cinquante (50) juges corrompus que l’ex-président Jovenel Moïse avait nommé dans le système judiciaire.

« Certains des magistrats non certifiés tentent de jeter le discrédit sur le travail de la Commission Technique de Certification (CTC) et sur le CSPJ. La FJKL croit que seul un débat public, oral et contradictoire par devant un tribunal indépendant et impartial peut laver un magistrat non certifié de l’opprobre. Toutefois, les graves accusations portées contre des conseillers doivent faire l’objet d’enquête, même si elles n’affectent en rien la validité du travail de la CTC », lit-on dans la note.

Par ailleurs, l’organisme de défense des droits humains a applaudi les trente et un (31) magistrats certifiés qui sont donc confirmés pour continuer à rendre justice à qui justice est due. Tout en saluant ces juges, la FJKL les invite à ne pas considérer leur certification comme un aboutissement, mais une exigence supplémentaire de
moralité, arguant que le pays est en droit d’attendre de ces magistrats un degré de moralité plus élevé que celui exigé aux citoyens ordinaires.

Par ailleurs, la Fondation Je Klere (FJKL) a demandé aux autorités judiciaires de prendre des mesures conservatoires immédiates contre les magistrats non certifiés, telles que l’interdiction de voyager, le gel des avoirs et la confiscation de passeports. De plus, elle appelle le Bureau des Affaires Financières et Économiques (BAFE) à ouvrir une enquête sur l’étendue de la fortune de chacun des magistrats non-certifiés, la publication de la déclaration de patrimoine de chacun des magistrats non certifiés. Elle préconise également la saisie des biens dont la provenance licite ne peut être clairement établie ; la mise en mouvement de l’action publique contre les magistrats non-certifiés pour des faits infractionnels.

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