Justice : la grève des greffiers initiée par l’ANAGH, partiellement levée

Au terme d’une rencontre tenue, mercredi, entre le ministre de la justice et de la sécurité publique, Berto Dorcé, et une délégation des membres de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), les deux parties se sont convenues de trouver un terrain d’entente pour mettre fin à la grève observée depuis le 12 avril dernier. Cependant, l’ANAGH conditionne la levée totale de la grève par la satisfaction entière de ses revendications.

Le ministre de la justice et de la sécurité publique (MJSP), Berto Dorcé, fait état des dispositions adoptées par le gouvernement de facto pour satisfaire les revendications des greffiers. Plus de 11 millions de gourdes, tirées des chèques d’employes absentéistes, ont été mobilisées pour réviser le salaire des employés de l’administration publique, engager de nouveaux agents dans la fonction publique, octoyer des cartes de débit aux greffiers. Un nombre important d’employés du ministère (143) ont abandonné leur poste, ce qui a permis au trésor public d’identifier des crédits pour pallier la situation, a-t-il révélé.

S’agissant du statut particulier pour les greffiers, il annonce des suivis administratifs en cours en vue de satisfaire les grévistes. Le gouvernement de facto, après plus d’un mois d’arrêt d’activité dans les tribunaux des 18 juridictions de la République, concède sur le fait que les justiciables ont payé le prix de cette longue paralysie. Il promet des résultats au courant du mois de juin prochain en ce qui a trait aux engagements formulés.

Le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), Martin Aîné et son porte-parole Valentin Marcelin, ont salué la décision du titulaire du MJSP de porter le dossier des greffiers haïtiens. Le président Aîné dit accorder un délai d’un mois au gouvernement pour évaluer sa bonne foi dans la résolution de la crise.

À partir du mois de juin, si rien n’a été fait, les greffiers repartiront en grève, a-t-il menacé. Par ailleurs, il rappelle au ministre Berto Dorcé, l’obligation qui est faite au gouvernement de satisfaire les revendications des greffiers et que ses actions ne s’inscrivent pas dans une logique de faveur.

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