Justice: le manque de sincérité des greffiers en grève dénoncé par des avocats

Peu de greffiers observent le mot d’ordre de grève lancée le 12 avril dernier par l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH), dénoncent des avocats qui fréquentent le tribunal de paix de la section Sud de Port-au-Prince.

Plus d’un mois après l’annonce d’un arrêt total de travail, les greffiers des 18 juridictions du pays font planer des doutes sur l’engagement sincère de leur mouvement visant à exiger de meilleures conditions de travail, l’octroi de cartes de débit et la révision de la grille salariale.

Des avocats et autres acteurs du système judiciaire questionnnent le comportement des greffiers qui se mobilisent pour le compte de certains dossiers et en même temps qui brandissent le prétexte de la grève pour refuser d’autres affaires. Ce jeudi, au Tribunal de Paix de la section Sud de Port-au-Prince, des avocats interrogés par Radio Kiskeya disent déceler un manque d’intégrité dans le respect de l’arrêt de travail.
Me Jean-Darick Dorceus évoque le cas de certains avocats qui accompagnent des juges pour la tenue des audiences en habeas corpus, mais qui refusent de siéger pour des affaires civiles.

Considérations soulevées également par Me Jean-Claudel Pamphile qui appelle le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) à prendre ses responsabilités dans l’anarchie qui règne au sein du système. Il dénonce des greffiers grévistes mobilisés pour accompagner certains magistrats afin de verbaliser des scènes, mais qui manquent à l’appel lorsqu’il est question de siège qui relève de l’intérêt de la société.

Par ailleurs, les deux avocats interpellent les autorités judiciaires sur des pratiques de corruption qui gangrènent le système judiciaire avec des greffiers qui offrent leurs services au plus offrant.

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