Justice-Revendications: les greffiers des 18 juridictions entament une nouvelle semaine de grève

Les greffiers réunis au sein de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH) et ceux affiliés au Syndicat des greffiers haïtiens (SYGH) rappellent au gouvernement de facto et au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) sans la l’octroi de la carte de débit, l’amélioration des conditions de travail, la révision du statut des greffiers, la grève sera maintenue dans les 18 juridictions du pays.

Le fonctionnement du Tribunal de Paix de Pétion-Ville comme celui de Delmas resume la réalité de tous les tribunaux civils, des cours d’appel, une semaine après le lancement de la grève.

Toutes les activités sont pratiquement au point mort, rapporte le greffier en chef du Tribunal de Paix de Pétion-Ville. Valentin Marcelin qui réagissait, lundi, sur les ondes de Radio Kiskeya, évoque la suspension des audiences, l’arrêt des affaires civiles pour interpeller la conscience des autorités compétentes afin d’adresser les revendications des greffiers.

Position partagée par la greffière Péguy Joseph du Tribunal de Paix de Delmas qui invite les responsables à satisfaire les greffiers, considérés comme la cheville ouvrière des tribunaux. Sans la présence de ces professionnels du système judiciaire dans les cours, l’organisation des assises, des audiences est quasi nulle, insiste-t-elle.

Au Tribunal de Paix de Pétion-Ville comme au Tribunal de Paix de Delmas, les activités ont décliné. Avocats et justiciables y défilent sans pour autant parvenir à traiter leurs dossiers. Le juge titulaire du Tribunal de Paix de Pétion-Ville, Eno René Louis, évoque des conséquences irréparables, la poursuite de l’arrêt de travail des greffiers. Il invite le CSPJ et le MJSP à conjuguer leurs efforts pour éviter l’effondrement du système judiciaire déjà fragilisé.

Le titulaire du Tribunal de Paix de Delmas, Jean Bellot Donissaint, déplore que la grève ait totalement suivi dans son tribunal.

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